Deux millions d’années: c’est l’âge des dents de quatre hominidés, à l’intérieur desquelles on a identifié des protéines — faisant de celles-ci le plus ancien matériel génétique «pré-humain» jamais observé.
Il faut se rappeler que si des os et des dents peuvent survivre pendant des centaines de millions d’années, il n’en est pas de même de la partie de leur contenu qui intéresse les biologistes: les gènes. Ou même, dans ce cas-ci: les protéines.
ADN fragile
Notre ADN est une molécule qui se dégrade très vite, en quelques milliers d’années à peine.
C’est grâce à un mélange de coups de chance et d’une technologie, la spectrométrie de masse, qu’on a pu identifier depuis les années 2000 des fragments d’ADN de Néandertaliens. Le record étant pour l’instant de 400 000 ans.
Des protéines animales plus anciennes ont été observées. Une recherche parue en 2016 faisait état de protéines d’autruches vieilles de 3,8 millions d’années, identifiées en Tanzanie. On s’attendait donc tôt ou tard à trouver quelque chose qui soit plus près de notre famille.