Des députés veulent renforcer le bilinguisme dans la fonction publique

bilinguisme
Il faut nommer ou recruter davantage de personnel bilingue au sein de la fonction publique, recommande un comité parlementaire. Photo: iStock.com/izikMd
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 13/12/2024 par Inès Lombardo

Le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes recommande au Conseil du Trésor d’adopter une tendance plus prononcée vers le bilinguisme lors des nominations à des postes-clés au sein de la fonction publique.

Le renforcement du bilinguisme au sein de la fonction publique passerait par une modification de la Loi sur les langues officielles et des décrets pris par le premier ministre ou le Cabinet.

Pour les 12 députés du Comité permanent des langues officielles, il est clair que des profils linguistiques doivent être établis lors de la nomination ou du recrutement de personnel au sein de la fonction publique.

Manque de volonté

Les propos de la professeure de science politique à l’Université d’Ottawa, Geneviève Tellier, aussi chroniqueuse pour Francopresse, ont été repris dans le rapport. Elle a illustré le manque de volonté existant.

bilinguisme, Congrès libéral
Genevieve Tellier.

«Il faut arrêter de dire qu’une personne qui ne connaît pas le français ou l’anglais a quand même les compétences requises. Non, cette personne n’a pas les compétences requises. Il faut changer la façon dont on regarde et analyse la situation. Il faut indiquer clairement quelles sont les compétences essentielles et, le cas échéant, établir que telle personne n’a pas les compétences demandées.»

Publicité

La première recommandation du rapport précise d’ailleurs qu’il faut spécifier les niveaux linguistiques requis par le poste lors de la production des profils des candidats; en catégorisant la compréhension écrite, l’expression écrite et la compétence orale.

Ce rapport et les recommandations qu’il contient ne forcent pas la Chambre ou le gouvernement à agir.

Modifier la Loi sur les langues officielles

Les députés préconisent aussi de modifier le paragraphe de la Loi sur les langues officielles touchant à la langue de travail.

Ils enjoignent la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, de déposer un projet de loi pour définir ce que signifie l’expression «capacité de parler et de comprendre clairement les deux langues officielles».

Les parlementaires veulent également qu’une formation linguistique soit offerte aux candidats et les postes de sous-ministres ou de sous-ministres délégués aux institutions assujetties à la Loi sur les langues officielles, pas seulement à une liste de ministères plus limitée.

Publicité
unilingue, langues officielles
La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand. Photo: Chantallya Louis, Francopresse

Augmentation de la prime au bilinguisme

Parmi les sept recommandations, l’augmentation de la prime au bilinguisme demanderait un consensus entre les parties, car le Nouveau Parti démocratique (NPD) a assuré qu’il souhaitait une hausse significative de 800 $ à 4000 $.

Mettre en place une prime de connaissances linguistiques pour les langues autochtones fait partie d’un autre avis du NPD non pris en compte dans le rapport.

Le comité suggère aussi établir des liens avec les établissements postsecondaires, afin que le bilinguisme soit davantage présenté comme un avantage pour les étudiants qui souhaitent entrer dans la fonction publique.

Auteurs

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur