Le Sommet britannique sur les risques de l’intelligence artificielle (IA) a accouché d’une «déclaration», signée par 28 pays, qui réaffirme les risques et les opportunités.
Mais une question centrale est restée sans réponse: en dépit de la vitesse à laquelle cette technologie évolue, n’a-t-on pas simplement repoussé à plus tard toute forme de prise de décision?
«À cette vitesse, toute législation va avoir du mal à rattraper le développement de l’IA», a résumé le 2 novembre le journaliste Matthew Sparkes, spécialisé en technologies pour le magazine britannique New Scientist. Il est un des rares à avoir eu accès au Sommet, mais sans même avoir la possibilité de rencontrer des délégués.
Sommet à Bletchley Park
Tenu le 1er et le 2 novembre sur le site iconique de Bletchley Park, ce AI Safety Summit avait été promu par le premier ministre britannique Rishi Sunak, dans les semaines précédentes. Il avait pour objectif de prendre position face aux graves risques sociaux que pose l’intelligence artificielle.
C’est toutefois le même premier ministre qui, au début de la deuxième journée, a dit aux journalistes qu’il fallait éviter de faire des déclarations «alarmistes».