Décès de Mariel O’Neill-Karch, ardente promotrice du théâtre franco-ontarien

Mariel O'Neill-Karch
Mariel O'Neill-Karch. Photo: courtoisie
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Publié 30/10/2023 par Paul-François Sylvestre

La professeure et écrivaine Marie O’Neill-Karch s’est éteinte le 29 octobre, à l’âge de 81 ans. Elle a enseigné à l’Université de Toronto pendant plus de quarante ans et a terminé sa carrière en devenant principale de Woodsworth College (2002-2007). 

Née à Timmins le 15 octobre 1942, elle grandit à Toronto, fréquentant l’école du Sacré-Cœur et la Villa Marguerite Bourgeois (1954-1958), puis obtient une maîtrise de l’Université de Toronto. L’institution lui confère un doctorat honorifique en 2007.

Mariel O'Neill-Karch
Mariel O’Neill-Karch.

Avec Pierre Karch

Épouse du professeur Pierre Karch (Collège Glendon) pendant 51 ans, Mariel a publié avec lui les œuvres des dramaturges franco-ontariens Régis Roy et Augustin Laperrière, ainsi que le Dictionnaire des citations de l’Ontario français depuis 1960 (L’Interligne, 1996). On lui doit aussi Théâtre franco-ontarien. Espaces ludiques (L’Interligne, 1992).

Pierre Karch
Pierre Karch.

Mariel a siégé au comité de rédaction de la revue Liaison durant les années 1990, lorsque j’étais rédacteur en chef. Sa contribution était toujours régulière, on ne peut plus pertinente et bien étoffée.

Trois compagnies de théâtre ont créé le Prix O’Neill-Karch, en 1995, pour récompenser les dramaturges de l’Ontario français.

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Mécène du théâtre

En plus d’être une des mécènes les plus assidues et généreuses du Théâtre français de Toronto, Mariel a appuyé le Musée des beaux-arts de l’Ontario, l’Art Gallery of Hamilton, le Musée Gardiner, St. Michael’s College et Woodsworth College, entre autres.

Mariel est décédée après avoir combattu la paralysie supra-nucléaire progressive, une maladie dégénérative rare du cerveau. Son mari Pierre l’a soutenue jusqu’au dernier moment, dans leur condo au centre-ville (pas question de la placer dans une institution de soins de longue durée). 

L’Ontario français perd une grande spécialiste de la dramaturgie, une amoureuse et une ardente promotrice du théâtre d’ici.

Réactions

Au Théâtre français de Toronto, on s’est dit «profondément attristés d’apprendre la disparition de Mariel O’Neill-Karch. Son amour pour la dramaturgie, son engagement passionné en tant que donatrice du Théâtre français de Toronto, et sa précieuse contribution à la scène culturelle ontarienne resteront gravés dans nos mémoires.»

«À Pierre, à sa famille et à ses proches, nous offrons nos plus sincères condoléances. Son héritage continuera d’inspirer et d’enrichir notre communauté théâtrale.»

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théâtre franco-ontarien
Joël Beddows.

L’ex-directeur artistique du TfT, Joël Beddows, a réagi ainsi sur Facebook: «J’ai perdu une amie et un mentor. Après Paris, je me suis rendu à Toronto (choix bizarre disait tous mes amis à l’époque) pour compléter mon doctorat sous sa direction. Je n’ai jamais regretté ce choix.»

«C’est aussi la première personne à me dire que j’étais avant tout un metteur en scène qui devait s’assumer en tant que tel. Elle avait raison.»

«Plus tard, elle est devenue une alliée indéfectible du Théâtre Catapulte en subventionnant mille et un projets de développement dramaturgique, sans oublier son appui – ainsi que celui de son époux Pierre – à tous mes projets les plus démesurés au Théâtre français de Toronto. C’est tellement difficile d’imaginer notre paysage théâtral sans toi.»

Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

  • l-express.ca

    l-express.ca est votre destination francophone pour profiter au maximum de Toronto.

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