Mariel O’Neill-Karch: «principale extraordinaire»

Mariel O'Neill-Karch
Mariel O'Neill-Karch. Photo: courtoisie
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Publié 10/07/2007 par Paul-François Sylvestre

Principale depuis plus de cinq ans du Collège Woodsworth de l’Université de Toronto, Mariel O’Neill-Karch a tiré sa révérence à la fin juin, presque à la veille de ses 65 ans. Elle avait été la première Franco-Ontarienne à occuper un poste aussi élevé dans cette prestigieuse université.

Femme qui sait allier simplicité et complicité, effervescence et compétence, leadership et entrepreneurship, Mariel O.Neill-Karch a laissé sa marque sur le campus de l’Université de Toronto.

En plus d’y avoir enseigné le français et la littérature depuis 1966, elle a joué un rôle de premier plan dans le développement et le rayonnement du Collège Woodsworth, dont 40% des étudiants suivent des cours à temps partiel.

Au cours de son mandat, Mme O’Neill-Karch a réussi à accroître de 33% le fonds de dotation du Collège Woodsworth.

De plus, elle a créé 22 nouvelles bourses d’études et bonifié cinq bourses existantes. Chaque année le Collège octroie plus d’un million et demi en bourses.

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Une des nouvelles bourses repose sur la générosité de la principale elle-même et de son mari, Pierre Karch (The Mariel O’Neill Karch and Pierre Karch Admission Scholarship in the Humanities).

Parmi les cours de première année universitaire, il y a les séminaires qui permettent à de petits groupes d’étudiants de s’initier à l’esprit critique et à l’écriture académique.

Mariel O’Neill-Karch a facilité la création de plusieurs de ces nouveaux séminaires, notamment Fatal Attraction: the Lure of the Villain in Literature, Over Beethoven: Music, Media and the Marketplace, Conflict Resolution and Cultural Diversity et Is Anything Right with Health Care in Canada?

Quant on sait que Mariel O’Neill-Karch est écrivaine et critique de théâtre à ses heures, on n’est pas surpris d’apprendre qu’elle a transformé l’Academic Writing Centre du Collège Woodsworth en un centre nerveux d’apprentissage pour tous les étudiants du campus St. George. Sous le mandat de Mme O’Neill-Karch, le taux de fréquentation du Centre a augmenté de 30%.

Comme les voyages forment la jeunesse, la principale du Collège Woodsworth a mis les bouchées doubles pour rendre encore plus dynamiques les Programmes d’été à l’étranger (Summer Abroad Programs). Elle a fait passer le nombre de destinations de 7 à 12 en offrant des cours en Équateur, en Europe centrale, au Japon, en Russie et en Australie. Sous son mandat, la participation à ces cours a augmenté de 58%.

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Collègues et amis de Mariel O’Neill-Karch se sont réunis le 28 juin pour lui rendre hommage. Un étudiant n’a pas hésité à déclarer que «la présence et l’influence de la principale avait transformé le Collège en un lieu accueillant, un véritable chez-soi».

Un ancien vice-principal a écrit que «l’intelligence, l’ouverture d’esprit, le charme et la compassion de Mariel O’Neill-Karch ont été à la base de son extraordinaire leadership».

Lors de la cérémonie d’adieu, deux mots ont maintes fois retenti: «principale extraordinaire!»

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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