Alors que le mois de février célèbre comme chaque année l’histoire des Noirs, le constat est toujours le même au Canada: la population noire est sous-représentée. Que ce soit dans les milieux économiques, politiques ou médiatiques, l’ouverture reste un défi.
D’après le recensement de 2016, 3,5% de la population canadienne s’identifie comme noire. Pourtant, cette même proportion ne se retrouve pas dans l’espace public. «On est moins de 1%!», observe Léonie Tchatat, fondatrice et présidente-directrice générale de la Passerelle IDÉ (intégration et développement économique).
Pour la Franco-Ontarienne, le combat se poursuit en 2019: «Le constat est clair. Il y a encore beaucoup de choses à faire en matière d’ouverture et de développement. Il faut que les minorités visibles comprennent qu’elles ont toutes les compétences pour contribuer au système social, politique et économique.»
Montrer l’exemple
Avec la Passerelle, créée il y a plus de 20 ans, Léonie Tchatat veut favoriser l’intégration des immigrants francophones, dont la plupart sont issus de la minorité visible.
«Il faut éduquer et sensibiliser», insiste-t-elle. C’est dans cette optique que le Conseil de développement des talents bilingues francophones a été lancé en 2015 et se réunit à nouveau ce 13 février. «On sensibilise les employeurs et les cadres dirigeants à la valeur ajoutée que les immigrants apportent», souligne la fondatrice.