Covid… Vaccin… «Et c’est pas fini, c’est rien qu’un début…»

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Des centres de vaccination sont ouverts et accessibles sur rendez-vous en ligne. Photos: archives l-express.ca
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Publié 20/07/2022 par Lise Marie Baudry

L’hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr. Kieran Moore, nous a gentiment informés récemment que la province se trouve dans la septième vague de la pandémie de covid.

Cette vague est causée principalement par un sous-variant du variant Omicron. Ce sous-variant, adorablement nommé BA.5 (il pourrait être un gentil robot dans la saga Star Wars) nous mitonne un été intéressant entre l’abandon de protection tous azimuts et un possible resserrement des mesures sanitaires.

Prendre rendez-vous en ligne

Le 30 juin, j’ai reçu mon quatrième vaccin contre la covid. Une drôle d’épopée.

Maintenant, il est obligatoire de prendre un rendez-vous en ligne par le biais du portail de la province. Ce que je fis, pour le centre de vaccination municipal le plus près de chez moi, soit au centre d’achats Cloverdale, à Etobicoke.

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Dr Keiran Moore
Le Dr Kieran Moore.

Le rendez-vous précisait une heure donnée à respecter. Quand j’y arrive, c’est un hangar immense et pratiquement vide. Je crois que cela a déjà été un magasin Sears, dont on a maintenant scellé l’entrée à l’intérieur du centre d’achats.

Je me présente, bien masquée, évidemment. Il y a 3 personnes à la réception. Une me demande si j’ai rendez-vous. L’autre scanne mon code QR de rendez-vous. Une troisième m’indique le chemin à parcourir, qui est déjà clairement indiqué sur le plancher.

Vaccinateurs désoeuvrés

Première station : on me dit de passer immédiatement à la suivante.

Deuxième station : on ne veut même pas voir mon code.

Troisième station : on m’indique l’entrée à la zone de vaccination, pourtant bien visible. À l’entrée, on regarde vers les pupitres de vaccination et on m’indique vaguement le numéro 4.

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En m’approchant du pupitre no 4, le vaccinateur no. 3, qui s’ennuie visiblement, essaie de m’intercepter. Mais la vaccinatrice no. 4 ne se laisse pas faire, se lève et me harponne!

Elle me pose patiemment toutes les questions qu’on m’a déjà posées 20 fois. Et je réponds aussi patiemment.

Ensuite, elle m’offre le choix entre un vaccin anti-covid Moderna ou Pfizer. Étant donné que j’ai déjà reçu Pfizer, j’opte pour ce dernier. Elle fait signe à une collègue qui lui prépare la seringue.

Madame no. 4 m’inocule prestement et me demande rester 10 minutes dans la section d’attente avant de quitter les lieux, okazou. J’attends. Ne ressentant rien de spécial, je quitte allégrement en me signalant au gardien de sécurité de la porte de sortie.

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Achalandage à une clinique de vaccination anti-covid… à une autre époque.

9 personnes par dose

Dans mon attente, j’ai observé. J’aurais voulu prendre des photos subrepticement, mais il y a des affiches partout qui l’interdisent.

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Je récapitule : Prendre rendez-vous pour une heure précise, car les walk-in ne sont plus acceptés. Passer par 7 personnes avant de me trouver devant la vaccinatrice, laquelle se présente comme infirmière, mais n’a même pas la tâche de préparer ses propres seringues.

En tout: 9 personnes pour administrer une dose. Je ne compte pas le pauvre gardien de sécurité.

Je le répète: le hangar est presque vide. C’est-à-dire qu’il y a au minimum 5 préposés par client.

Bado
Bado: Apprendre à vivre avec la covid.

Pénurie de main-d’oeuvre?

Je ne doute aucunement qu’à un moment donné de la pandémie, ce hangar était une fourmilière et vaccinait des centaines de personnes par jour (j’ai vu des photos). Mais là, on dirait que la bureaucratie est plus endémique que le virus lui-même.

Les préposés font des mots croisés ou jouent sur leur téléphone. Ils papotent entre eux et s’interrompent difficilement quand un client s’approche.

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Je ne veux pas insinuer que j’ai été mal traitée. Non, tout le monde était super poli et courtois. Mais aussi blasé et indifférent.

Et j’entends partout des plaintes sur la pénurie de main-d’œuvre et les postes vacants dans les hôpitaux.

Ceci dit, je suis quand même reconnaissante d’avoir eu un accès gratuit à ce vaccin, sans trop de barrières. Je suis chanceuse, je suis assez disponible et j’ai une voiture pour me déplacer.

Même si j’ai été très malade le lendemain. Pour 24 heures, top chrono.

Auteur

  • Lise Marie Baudry

    Lise Marie Baudry œuvre depuis plus de 30 ans dans la francophonie ontarienne et torontoise. Elle a notamment été directrice générale du Centre francophone de Toronto. Ses opinions n'engagent qu'elle-même.

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