Un médicament «prometteur» contre le coronavirus, déjà utilisé contre la malaria, est-il «censuré» comme l’ont prétendu plusieurs messages partagés sur les réseaux sociaux? Il semble que ce soit plutôt le contraire: plusieurs pays examinent ce remède potentiel, comme plusieurs autres.
Connu depuis le 19e siècle
Il y a longtemps que les médecins connaissent la chloroquine (ou Nivaquinine). Dans la lutte contre la malaria, c’est un substitut à la quinine — médicament utilisé depuis le 19e siècle — qui a été commercialisé en 1949.
Les médecins connaissent aussi l’hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine, commercialisé en 1955. En plus d’être utilisés contre la malaria, on les utilise dans certaines circonstances contre l’arthrite rhumatoïde et le lupus.
Didier Raoult
Mais l’intérêt pour ces médicaments a soudain resurgi le 25 février avec une vidéo de l’infectiologue français Didier Raoult, où il faisait état «d’améliorations spectaculaires» chez des patients infectés par le nouveau coronavirus. Il ne fournissait toutefois aucune donnée à l’appui de ses dires.
Le 16 mars, il récidivait avec une autre vidéo qui, depuis, a été vue plus d’un million de fois. En même temps, paradoxalement, l’idée d’une prétendue censure de ces résultats «spectaculaires» a fait son chemin sur les réseaux sociaux.