Costa Rica : la pura vida

Samara, Costa Rica
On peut séjourner sur le bord de l'océan au Costa Rica. Ou s'enfoncer dans la jungle. Photos: Aurélie Resch
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Publié 10/09/2023 par Aurélie Resch

Pura vida. Une épithète souvent associée au Costa Rica. Et pour cause. Ce pays d’Amérique centrale de 51 100 km2, bordé par la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique, a un quart de sa superficie recouverte d’une jungle protégée. À lui tout seul, il représente 6% de la biodiversité mondiale.

Par ailleurs, le leitmotiv de vie est «carpe diem». Aussi, «pura vida» est utilisé presque comme une ponctuation de phrase pour vous souhaiter bon vent, la bienvenue, de profiter, de se détendre, etc…

Une expression que j’ai bien l’intention de vérifier tout au long de mon voyage.

Mistico, Costa Rica
Jungles, cascades, montagnes, plages…
Volcan Arenal, Costa Rica
Le pays des oiseaux, des singes et des reptiles.

Le parc national de Tortuguero, immense parc marin

Quand nous avons décidé, avec mon fils cadet, de voyager au Costa Rica, nous voulions explorer différents écosystèmes et vivre une aventure nature.

Alors que les étoiles dansent dans le ciel au-dessus de la mer de l’océan, nos yeux sont rivés au fond d’un trou dans le sable. Une tortue de mer y pond ses œufs. Un travail lent, ininterrompu. Elle peut en pondre une centaine en une nuit et répéter cela entre trois et huit fois. Nous retenons notre souffle.

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D’autres tortues sortent de l’eau et viennent à leur tour creuser un trou dans la plage derrière notre lodge. L’été est la saison des pontes, et le Mawamba Lodge, où nous restons à Tortuguero, est un parfait endroit pour les observer.

Village de Tortuguero
Au village de Tortuguero.

Le parc national de Tortuguero («la terre des tortues») déploie ses 77 000 hectares (dont 50 000 sont immergés) sur la côte Caraïbe au Nord-Est du pays. On ne s’y rend qu’en bateau.

La jungle inextricable et peuplée d’une faune sauvage s’explore depuis les méandres qui s’infiltrent dans les terres, formant un quadrillage naturel de canaux. C’est ainsi, à bord d’un bateau, que nous repérerons crocodiles, aigrettes, perroquets, Anhingas Americanas (canards au long bec), iguanes, paresseux, singes hurleurs…

Village de Tortuguero
La faune du Costa Rica est magnifique.
Parc de Tortuguero, Costa Rica
Des crocodiles dans les rivières.

Une façon originale et bien agréable de découvrir cette région unique du Costa Rica. Un peu moins rapide, mais plus silencieux, le kayak nous permet aussi de nous rapprocher de la faune, tout en gardant un œil méfiant sur l’environnement au cas où un anaconda géant surgirait brutalement de l’eau comme dans les films.

Le soir, nous privilégierons un plongeon dans la piscine du lodge plutôt que dans la mer agitée de courants violents et parfois visitée par les crocodiles.

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Niché dans son écrin de verdure, le Mawamba Lodge est à lui tout seul un parc à ciel ouvert. On y suit du regard le vol d’oiseaux colorés, débusquons des singes paresseux qui semblent agiter leur main comme un salut depuis la cime des arbres dans le jardin. Loin du brouhaha et de l’agitation de la ville, plongés au cœur de la jungle, entourés d’eau, nous ne faisons plus qu’un avec la nature.

Parc de Tortuguero, Costa Rica
Un toucan.
Parc de Tortuguero, Costa Rica
Un iguane.

Le parc national du volcan Arenal

La deuxième étape de notre voyage nous ramène dans les terres dans le parc national du volcan Arenal.

Au nord de la cordillère de Tilarán et à 80 km de la capitale San José, ce sont 12 124 hectares de jungle abritant sources thermale, cascades, deux volcans qui offrent aux voyageurs un terrain de découverte incroyable.

Mon fils et moi, nous prenons volontiers pour Indiana Jones en franchissant les ponts suspendus et en nous enfonçant dans la forêt dense du parc Mistico.

Mistico, Costa Rica
Aurélie Resch sur un pont suspendu.

Notre guide, à l’œil de lynx, nous révèle des tarentules à demi sorties de leur nid, sous nos pas ou presque, des serpents se fondant dans les écorces des arbres, de minuscules grenouilles rouges ou de verre (c’est-à-dire transparentes), des fourmis coupeuses de feuille, des singes araignées bondissant de branche en branche.

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Nous nous émerveillons devant les couleurs des fleurs, les toucans perchés sur des branches dont les lianes nous paraissent suspectes maintenant que nous avons repéré les serpents discrets, et les coatis qui fouillent les immenses feuilles à portée de main.

Mistico, Costa Rica
On observe les serpents à bonne distance.
Mistico, Costa Rica
Végétation luxuriante.

Un autre jour, nous partons randonner au pied du volcan Arenal en parcourant ses couloirs de lave. Contraste ébonite sur l’émeraude d’une nature dense et sauvage qui a repris ses droits en 55 ans après avoir été détruite par l’éruption du volcan en 1968.

En poursuivant notre chemin, nous parvenons à un point de vue superbe sur les deux volcans, Arenal et le Cerro Chato, volcan inactif renfermant un lac en son sein.

Nous jouons aux héros du film À la poursuite du diamant vert en pénétrant dans cette jungle jusqu’à la célèbre cascade de la Fortuna sous une pluie diluvienne qui nous force à rebrousser chemin, non sans nous être baignés près de la chute.

Cascade fortuna, Costa Rica
La cascade Fortuna.

J’y retournerai le lendemain à cheval par un autre chemin plus sauvage, à l’écart des touristes et en jouirai cette fois plus longtemps sous un beau soleil. Des cascades, il y en a, pour notre plus grand bonheur, à foison, tout comme des sentiers de randonnée.

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Nous profiterons aussi des bienfaits de la chaleur des sources thermales qui abondent dans le parc, jusque dans notre hôtel Los Lagos, et ne quitterons pas le coin avant de goûter au délicieux chocolat qui se cultive comme le café et fait la renommée du pays.

Samara, Costa Rica
Promenade à cheval sur la plage.

Samara, un petit coin de paradis tranquille

3e changement de décor. Nous nous dirigeons vers l’ouest et la côte Pacifique du Costa Rica, dans la province de Guanacaste.

Nous nous installons dans le petit village de Samara, à l’atmosphère tranquille, loin des stations balnéaires qui aimantent les touristes. Plage déserte ourlée de palmiers, vagues suffisantes pour s’essayer au surf… nous avons pris une pause pour profiter du soleil et laisser les heures filer.

Le ciel changeant, tantôt gris ardoise chargé de nuages noirs, tantôt d’un bleu limpide, les oiseaux et les insectes chantant, la nonchalance des habitants nous ont fait vivre un autre aspect du Costa Rica.

Samara, Costa Rica
Une plage de la baie de Samara.
Samara, Costa Rica
À Samara, où l’océan rejoint la jungle.

 

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La baie de Samara est réputée pour l’observation des cétacés durant l’été. Nos sorties en mer nous ravissent alors que nous suivons la course de dauphins bleus ou la nage paresseuse de tortues de mer.

Notre point d’orgue fut certainement l’observation de baleines à bosse avec leur petit, venant prendre une respiration à la surface avant de replonger sous la surface. Un spectacle plein de grâce et de majesté qui nous a longtemps laissés sans voix. Un pur ravissement.

L’eau chaude propice à la baignade ne nous offre pas, à cette période de l’année, les meilleures conditions pour le snorkeling, la visibilité étant restreinte. Qu’à cela ne tienne: des balades dans les mangroves ou sur des kilomètres de sable avec en toile de fond la marée et les reflets du ciel changeant dans les flaques laissées sur le sable nous emportent dans la magie de cette partie du pays.

Notre petit hôtel, le Locanda, les pieds dans l’eau, nous permet de profiter au maximum de l’océan et de la cuisine délicieuse servie directement sur la plage.

Volcan Arenal, Costa Rica
Le volcan Arenal.
Volcan Arenal, Costa Rica
Paysage époustouflant.

Tandis que notre voyage touche à sa fin, résonne à nos oreilles le leitmotiv Pura Vida qui prend à présent tout son sens et résume l’essence même d’un pays fabuleux.

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Auteurs

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

  • l-express.ca

    l-express.ca est votre destination francophone pour profiter au maximum de Toronto.

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