On ne soupçonne pas qu’il y a autant de francophones aux États-Unis et en Amérique latine qu’au Canada: une quinzaine de millions de personnes, dont le français n’est généralement pas la première langue, contrairement à chez nous, et qui ont soif de notre littérature, notre musique et notre cinéma.
C’est le mandat du Centre de la francophonie des Amériques, basé à Québec, que de faciliter les contacts entre tous ces francophones, explique son PDG Denis Desgagné, qui participait la semaine dernière au Salon du livre de Toronto à la Bibliothèque de références.
Venu l’an dernier en «observateur», il y offrait cette année plusieurs activités pour les jeunes, notamment avec l’auteur acadien Louÿs Pitre, et lui-même participait à une table ronde sur les avantages et les défis du numérique, où il a notamment fait la promotion de la Bibliothèque numérique du CFA, où l’on peut emprunter gratuitement des milliers de titres en mode «chronodégradable» après trois semaines.
À son kiosque, on pouvait vivre un voyage immersif à Jacmel en Haïti, à l’aide d’un casque de réalité virtuelle. «C’est ce qui attend les visiteurs du futur Centre d’interprétation de la francophonie des Amériques actuellement en développement au CFA, où le public pourra visiter virtuellement plusieurs destinations francophones», indique M. Desgagné en entrevue à L’Express. On en est à finaliser les budgets et l’attraction pourrait être inaugurée dans un an ou deux.
Un grand coup le 24 juin
Successeur du Secrétariat permanent des peuples francophones imaginé par la FCFA, le lobby politique des francophones hors Québec, et dont le financement de base est assuré par le gouvernement du Québec, le Centre de la francophonie des Amériques collabore avec le gouvernement fédéral et les provinces à divers projets, comme l’an dernier certaines activités du 400e anniversaire de la présence française en Ontario.