Concours de BD: les jeunes dessinent leurs villes écologiques

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Les jeunes ont jusqu’au 30 juin pour participer au concours «Le Futur se dessine!». Illustration: Andrea Roncancio
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Publié 15/04/2025 par Camille Langlade

L’organisme d’éducation à l’environnement EcoNova lance la troisième édition de son concours de bande dessinée «Le Futur se dessine!». Tous les jeunes de 8 à 19 ans du Canada sont invités à imaginer, crayon en main, leurs villes écologiques idéales.

Logement, transport, végétation, animaux, nourriture: les participants et participantes vont devoir plancher sur la cité écologique de leur rêve pour un futur vert. Avec, pourquoi pas, des bus équipés de panneaux solaires ou encore des vélos électriques volants avec des éoliennes.

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Caroline Malczuk. Photo: courtoisie

Lors du lancement du premier concours, en 2023, EcoNova avait reçu environ 300 bandes dessinées. Après une deuxième année en demi-teinte, cette nouvelle édition s’annonce sous de meilleurs auspices, assurent en entrevue avec Francopresse la directrice générale de l’organisme, Caroline Malczuk, et la coordinatrice d’évènements éducatifs et écologiques, Sophie Robert.

Le projet est notamment soutenu par la Société de développement économique de la Colombie-Britannique, le ministère de l’Éducation de la province et Interforum Canada.

«On a un contact privilégié avec les écoles, mais le but, c’est que ça touche le maximum de jeunes possibles», rappelle Caroline Malczuk. Les organisatrices comptent sur le bouche-à-oreille, les librairies, les centres communautaires ou encore les réseaux sociaux.

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Pour cette édition, EcoNova s’est entouré de deux ambassadrices: l’artiste franco-colombienne Andrea Roncancio et l’illustratrice néo-écossaise Erin Mercer.

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L’artiste franco-colombienne Andrea Roncancio. Photo: courtoisie
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Erin Mercer est une illustratrice de Nouvelle-Écosse, spécialisée dans les livres pour enfants. Photo: courtoisie

Comment soumettre les BD

Pour participer, il faut avoir entre 8 et 19 ans et résider au Canada. La bande dessinée peut être numérisée ou photographiée puis envoyée par WeTransfer à [email protected].

Selon leur tranche d’âge, les apprentis urbanistes doivent soumettre une à trois planches de dessin. Tous les détails concernant les conditions de participation et les prix à gagner sont disponibles sur le site Internet de l’organisme.

Les jeunes ont jusqu’au 30 juin 2025 pour envoyer leurs œuvres.

À noter que le public pourra voter pour les œuvres les plus inspirantes, en ligne, dès le 1er juillet, sur le site Internet d’EcoNova.

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Tai Sato et Rebekah Lauzon, les deux élèves de l’école Au-coeur-de-l’île, en Colombie-Britannique, qui ont remporté le concours l’année dernière. Photo: courtoisie EcoNova

Donner la parole aux jeunes

«Si on organise des concours, c’est d’abord pour créer des espaces d’expression où les jeunes peuvent nous partager leurs idées, leurs espoirs, leur vision de l’avenir», indique Caroline Malczuk.

«L’art est un bon moyen de transformer ses émotions en quelque chose de tangible, de concret, qui puisse nous amener vers une meilleure société.»

En Colombie-Britannique, Dema Chen a participé au concours de l’an passé. «À l’école, on lui a beaucoup parlé du changement climatique et des influences mondiales», raconte son père, Wen Chen. Un sujet régulièrement abordé par la famille à la maison.

«Comme elle devra composer avec ces changements, on parle toujours de ce qu’on peut faire pour l’avenir.»

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La bande dessinée de Dema Chen, qui a remporté le deuxième prix des 8-11 ans l’année dernière.

«En Amérique du Nord, c’est vrai qu’on a des villes qui mettent beaucoup de places, d’énergie et d’argent pour les voitures, et je pense que de pousser les jeunes à imaginer d’autres façons de se déplacer ou même de faire de l’agriculture dans la ville, eh bien, ça peut entraîner derrière des comportements positifs», remarque Caroline Malczuk.

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«C’est important de leur donner la parole, de leur donner un peu de pouvoir en fait. Parce que ça va être surtout eux et elles qui vont vivre dans ce futur. Je trouve que, du coup, c’est légitime de leur demander comment ils l’imaginent et ce qu’ils veulent.»

Et elle ajoute que «des fois, on est surpris finalement de leur créativité et aussi des choses auxquelles ils sont prêts à renoncer […] pour sauver la planète.»

«Faire partie de la solution»

L’initiative s’inscrit aussi dans le programme d’éducation de certaines provinces, comme en Ontario. Flore Mapa est enseignante dans une école francophone et a inscrit deux années de suite ses élèves au concours. «Ça cadrait bien avec la science, les arts, le français.»

Les élèves ont beaucoup aimé l’expérience, raconte-t-elle. «Ça leur permet d’être imaginatifs et créatifs, mais aussi engagés et motivés. Ils comprennent qu’ils peuvent faire partie du changement et de la solution, que leur voix est importante. Puis là, ils voient les choses de façon différente.»

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L’enseignante Flore Mapa. Photo: courtoisie

Aussi, le fait de savoir que leur œuvre sera diffusée est d’autant plus motivant, souligne Flore Mapa. Le but n’est pas de gagner, mais d’informer. «On voit les différentes étapes de la publication, comment informer la population et toucher les cœurs.»

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La bande dessinée constitue également à ses yeux une belle activité pour les élèves qui ont des besoins particuliers. «Ça donne des idées pour améliorer la façon de présenter certains sujets.»

Seul petit bémol, selon elle: la date limite pour remettre les dessins est trop tardive, puisqu’elle tombe après la fin de l’année scolaire pour la plupart des jeunes.

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