Existe-t-il des liens étroits qui n’ont rien à voir avec frère et sœur ou meilleurs amis? Marianne Brisebois le croit et le démontre clairement dans le roman Mais l’automne est arrivé, où elle décrit une relation fusionnelle qui est à la fois amour, amitié et fraternité, passion, affection et platonisme.
Les protagonistes du roman sont Gabriel, 21 ans, et Emma, 19 ans. Les chapitres alternent entre la voix narrative de l’un et de l’autre. Ces deux jeunes adultes doivent répondre aux questions de la police qui enquête sur une tragédie commise dans une secte.
Gabriel et Emma ont figuré parmi les jeunes adultes de cette étrange communauté (appelée la Cité par la romancière). Témoins du pouvoir «des Élus qui couchaient avec des mineures», ils ont fui la secte juste avant qu’elle ne soit le théâtre d’un suicide collectif entraînant 48 morts.
Vies pleines de paradoxes
Grâce aux interrogations policières et aux soupçons de meurtre, nous découvrons que la vie des deux personnages principaux est pleine de paradoxes. Gabriel est la personne qu’Emma aime le plus au monde, il est son meilleur ami. Elle ne veut pas qu’il soit son chum. Emma a juste besoin de Gabriel, comme il a besoin d’elle.
«L’amitié est un mot bien faible pour décrire le lien qui nous unit.» À une complicité et une complexité hors norme se mêlé une envie criante, brûlante de l’autre.