ll y a 50 ans, la Troupe de théâtre de l’Université Laurentienne de Sudbury créait l’œuvre collective Moé, j’viens du Nord, ‘stie. Ce texte qui résonne encore aujourd’hui en Ontario français a non seulement mené à la création du Théâtre du Nouvel-Ontario, il a aussi marqué l’affirmation de la culture francophone nord-ontarienne.
En pleine contreculture
Automne 1970, un groupe d’amis passionnés de théâtre quitte Sudbury en direction de Toronto pour voir la comédie musicale Hair et le film 2001, A Space Odyssey. Ils sont impressionnés par l’exubérance de l’un et par les effets visuels de l’autre. Ils en reviennent inspirés.
Quelques mois plus tard, le 1er février 1971, la Troupe universitaire de la Laurentienne dont ils font partie présente ce qui deviendra une matrice pour le théâtre franco-ontarien contemporain: Moé, j’viens du Nord, ‘stie.
Le spectacle, audacieux pour l’époque, galvanise la jeunesse francophone du Nord, mais provoque des remous chez les autorités religieuses et scolaires.
«En tout cas, je m’appelle Roger. Mes chums, y m’appellent Rog. J’ai 18 ans pis j’suis né icitte à Sudbury, en plein Nord-Ontarien… Ha, ha! It’s great to be a Northerner.» (Extrait de Moé, j’viens du Nord, ‘stie)