Je n’avais jamais entendu parler de Kathleen Collins (1942-1988), poète, dramaturge, écrivaine, cinéaste, réalisatrice, militante des droits civiques et éducatrice afro-américaine, avant de lire Happy Family, un recueil de nouvelles laissé dans son tiroir et rendu public par sa fille.
L’écriture vive et sincère de Collins puise toute sa puissance et sa poésie dans ce que la différence produit sur l’autre, aussi petite soit-elle.
Kathleen Collins, une magicienne de l’intériorité
Dans la préface, l’écrivaine américaine Danielle Evans écrit que Kathleen Collins est une magicienne de l’intériorité.
«C’est là son plus grand tour de force: elle sait se glisser sous un moment de tension émergeant presque à l’insu des personnages qui peuplent ses fictions pour nous présenter leur vie intérieure, et elle n’a pas sa pareille pour décrire ces moments où l’intérieur s’extériorise, où les masques tombent et où l’indicible s’énonce à voix haute.»
L’écriture de Kathleen Collins cherche à ramener le lecteur au cœur de ces moments de connexion et de déconnexion, de déception et d’enchantement, qui marquent les individus et les définissent.