«C’est pas ton cœur à toi qui est noir comme le poêle, c’est ceux qui jugent parce qu’y pensent qu’y ont la vérité d’leur bord. […] Le maudit jugement des autres.» Voilà des paroles qui incarnent à merveille l’histoire de femmes que raconte Isabelle Hébert, dans le second tome du roman Destins.
Je vous ai présenté le premier tome en juin dernier. On y faisait la connaissance d’Agathe et de Célina Senécal, deux jeunes filles-mères cachées dans des foyers d’accueil.
Leurs parents, frères et sœurs avaient quitté le Québec pour Waterville, dans l’état du Maine.
Des femmes habituées à recevoir des ordres
Dans ce second tome, Agathe et Célina rentrent au bercail en 1908; elles réintègrent leur famille dans un contexte qui est loin d’être celui de la campagne.
Isabelle Hébert décrit habilement comment on récolte «du mépris pis que’ques cennes» en échange du travail, «et l’impression d’être pas grand-chose».