L’histoire des femmes… toujours une question de perspective

femme, Standards de la beauté
Des idéaux de beauté en 1910 et 1920 selon Greatist.
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Publié 10/10/2022 par Nathalie Prézeau

L’Internet m’a rappelé qu’octobre est le Mois de l’histoire des femmes au Canada. Depuis 30 ans. C’est traditionnellement l’occasion pour les entités voulant montrer leur appui de dépoussiérer des listes de femmes ayant eu un impact sur notre société.

Apparemment, message reçu! Depuis les années 1990, Statistique Canada constate que les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans nos universités.

En tant que consultante marketing, je crée régulièrement du contenu pour les médias sociaux de mes clients. Ce qui me met en contact avec toutes sortes de dates officielles: Mois provincial, Semaine canadienne, Jour international, Journée mondiale, décrétés par la province, le Canada, l’ONU, tout groupe représentant un intérêt, ou toute association vouée à une cause…

Je m’y perd, et on n’aurait pas assez d’une vie pour tout souligner.

C’est dans la tête

Autour de moi, j’ai le privilège que ce ne soit pas la question de l’impact de la femme qui nous chicote au quotidien, mais quelque chose d’un tout autre ordre d’idées.

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Je suis arrivée à l’âge où les femmes qui ont misé sur leur beauté (consciemment ou non) paniquent devant leur vieillissement. Et les autres (dont je suis) ont le sentiment pernicieux que c’est de leur faute si elles vieillissent!

Malgré tous nos diplômes, les standards de la beauté féminine continuent de nous empoisonner la vie. On en est encore là.

femme, Standards de la beauté
Le livre de Tina Fey, Bossypants.

Et les médias sociaux n‘ont certainement pas arrangé les choses. Dans son livre Bossypants, Tina Fey a bien résumé: «Maintenant, on attend de chaque fille qu’elle ait des yeux bleus caucasiens, des lèvres espagnoles pulpeuses, un nez en bouton classique, une peau asiatique avec un bronzage californien, un cul de danseuse jamaïcaine, de longues jambes suédoises, de petits pieds japonais, les abdominaux d’une lesbienne propriétaire d’une salle de sport, les hanches d’un garçon de neuf ans, les bras de Michelle Obama et des seins de poupée.»

Le corps «idéal» de la femme

Si seulement on pouvait ne jamais perdre de vue que tout ça, ce sont des standards qui n’ont cessé d’évoluer avec le temps. Tout est toujours une question de perspective!

Y’a qu’à lire cet article du magazine auféminin, qui survole de façon visuelle 100 ans d’évolution de l’idéal du corps de la femme.

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Les courbes victoriennes ont été suivies de la silhouette du «charleston», qui n’avait rien à voir avec les corps aérobiques des années 80. Voilà l’histoire des femmes sous un autre angle. Et on ne parle même pas des standards des autres siècles.

Bref, pour continuer de faire avancer la cause féminine, il est de mon devoir de m’intercepter quand je sens poindre le sentiment de honte d’avoir vieilli et de me rappeler que c’est un conditionnement qui fait que dans la société actuelle, vieillir équivaut à «se laissée aller»!

Notre cycle naturel et incontournable est nié, perçu comme une bataille.

femme, Standards de la beauté
Iris Apfel, en couverture de son livre Accidental Icon.

Antidote: les amis

Je ne connais pas de meilleur antidote pour contrer cette distorsion que de reconnecter avec les vieux amis.

Vous avez déjà remarqué comment lors de telles retrouvailles, le temps d’une phrase et d’un éclat de rire, on oublie les rides de nos amis pour plonger dans l’essence de la personne qu’ils ont toujours été? Bonne nouvelle! Ça fonctionne dans les deux sens!

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Autre solution: faire comme Iris Apfel, qui a maintenant 101 ans, en assumant nos propres standards.

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