Maison d’édition au service de la communauté gaie, lesbienne, bisexuelle et transgenre (LGBT), L’arc-en-ciel littéraire publie des ouvrages collectifs autour de thèmes précis. Les voisins d’à côté est une des plus récentes cuvées. On y trouve vingt-cinq nouvelles ou récits de treize auteurs, dont deux Torontois. Les trois premiers textes du recueil ont été écrits par les lauréats du Concours de création littéraire Marcel-F.-Raymond 2009.
Dans une préface de Réjean Roy, président de L’arc-en-ciel littéraire, il est précisé que ces nouvelles ou récits «dressent un tableau sociologique de notre réalité en tant que gais et lesbiennes.
Quelle meilleure façon d’aborder notre différence en la transposant dans notre quotidien!» C’est en effet le quotidien d’une brochette colorée de résidants d’immeubles à logement que le lecteur découvre et distille même les secrets des voisins.
Je suis un des treize auteurs et un des lauréats, mais je ne vais quand même pas vous parler de ma nouvelle. Je vais plutôt m’arrêter à trois ou quatre textes qui m’ont particulièrement plu. D’abord «Quarantaine» de Philippe Mangerel qui a remporté le premier prix. Et pour cause! Sa nouvelle est finement ciselée et porte un coquin regard sur le milieu des LGBT.
«Vous savez comment ça se passe. On naît, on meurt, on renaît. On cherche ses semblables. On les trouve et ils sont là, dans ce quartier, là, tous ensemble. À leur vue, tout s’emballe, on tombe dans une sorte de transe. Parce qu’on aime le même.»