Chanson francophone : «À Toronto, tout est possible» pour Mélyssa Rose

La chanteuse de jazz française sort un premier single, Ma Réponse, en vue d'un EP l'an prochain

Edith Piaf, Charles Aznavour ou encore Barbara inspirent Mélyssa Rose.
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Publié 12/07/2019 par Léa Giandomenico

Entre la variété française, le jazz manouche et le jazz des années 1950, Mélyssa Rose vibre pour le old school.

Arrivée à Toronto en juin 2016, elle se lance dans la musique avec un premier spectacle à la gloire d’Édith Piaf. Avec la sortie d’un premier album l’an prochain, sa nouvelle chanson Ma réponse est déjà disponible. Portrait d’une artiste en devenir.

De New York à Toronto, Mélyssa Rose s’inspire de ce qu’elle a vécu pour chanter

Débuts new-yorkais

C’est avec Édith Piaf que Mélyssa Rose vient à la musique. Elle lui voue une admiration sans faille, et reprend ses chansons dans des bars new-yorkais, ville dans laquelle elle a vécu quelque temps.

Arrivée à Toronto, elle réalise alors un premier spectacle, Édith et moi, dans lequel elle raconte sa vie à New York agrémentée de chansons de Piaf.

Aujourd’hui, le spectacle a évolué: la chanteuse a incorporé des chansons de nombreux autres artistes français comme Charles Aznavour, ou Barbara. Des dates sont prévues cet été.

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Depuis toujours, elle voue un grand amour au jazz.

Compos originales

Puis, la Nantaise d’origine commence naturellement à composer, après cette première expérience. C’est Guillaume Pien, un ami très proche, pharmacien de métier et musicien qu’elle a rencontré ici, qui l’aide à la composition et s’occupe de la partie production.

«Ma réponse est le premier single de mon EP, qui sortira courant 2020. Kevin Barrett, guitariste connu de la scène torontoise, co-produit la chanson avec Guillaume Pien. Le titre est sorti sur Radio-Canada le 21 juin, et est également disponible sur Spotify et YouTube», explique la chanteuse en entrevue à L’Express. «Sans Guillaume, mon projet n’aurait pas pu voir le jour.»

L’amour, le féminisme, la crainte sont quelques grands thèmes dont Mélyssa traite dans ses chansons. «Toutes ces chansons sont un peu autobiographiques, elles font ressortir mes émotions de Française au Canada, du fait de suivre ses envies, de passer outre ses craintes…»

«Être pressé, c’est l’ennemi de l’art»

 

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Elle ne connaît pas encore la date de sortie de son album, mais souhaite prendre son temps. Les chansons qui le composeront, elle les a déjà écrites. L’une d’elle, Les Madeleines, une composition piano voix, sortira en décembre.

Mélyssa tire ses inspirations de partout: «Je suis chanteuse de jazz à l’origine, je m’inspire donc du jazz des années 1950 pour composer, ainsi que de la chanson française. J’adore l’accordéon à la Yann Tiersen, ainsi que le violon et le violoncelle», explique la chanteuse.

«C’était inné de chanter du jazz»

 

Le jazz, elle en écoute depuis toujours, et le chante naturellement. «Ce style musical me plaît plus que tout: les voix me touchent, les tonalités, j’aime les instruments, je ne saurais pas expliquer pourquoi.»

La chanteuse de jazz vient de sortir son premier single Ma réponse. L’EP est en préparation.

Musique du monde

Dans le répertoire de reprises de Mélyssa, on retrouve des titres en français, en anglais, en russe et en espagnol. «L’idée du russe m’est venue après avoir entendu, à New York, une très belle chanson intitulée Ochier Charnie. L’espagnol, c’est parce qu’à New York, je jouais avec un guitariste chilien. C’est pourquoi j’ai appris quelques chansons en espagnol», explique Mélyssa.

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De plus, la chanteuse est très influencée par le jazz manouche. «J’adore ce style de musique! Je mène d’ailleurs, dans le même temps que mon album, un projet jazz manouche».

C’est un guitariste rencontré à Toronto, Nathan Beja, leader du groupe Viper’s cloud, qui l’a poussée à s’essayer à ce style musical. Or, les paroles des chansons qu’il lui proposait étaient en anglais, et Mélyssa tenait à poser sa voix sur des textes français.

«J’ai donc accepté ce projet à la condition de mettre des paroles françaises, et également engagées et féministes, au contraire du texte original», ajoute-t-elle. Ce projet ne donne lieu qu’à l’organisation d’événements privés, pour des dates à venir cet été.

Ma Réponse annonce un album personnel et tout en douceur.

À Toronto

Pour cet EP, Melyssa s’entoure de musiciens bien connus de la scène torontoise. Louis Simao l’accompagne à l’accordéon, Amber Walton Amar au violoncelle, et Chris Pruden au piano.

«Personnellement, je ne suis pas instrumentiste. Les mélodies viennent à moi naturellement, je les chantonne ensuite sur mon téléphone, puis compose à partir de cela», explique la chanteuse qui aimerait apprendre le piano. « Je pense avoir une bonne oreille, cela m’aide beaucoup.»

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Mélyssa a également participé au projet de Fête de la musique avec Mélanie Guillaume et d’autres artistes francophones, au Prenup Pub. «C’était une superbe expérience: une soirée cool, sans prétention. On souhaite organiser une nouvelle édition l’an prochain, et peut-être faire venir un artiste qui a du poids», explique-t-elle.

Pour la Fête de la musique torontoise, Mélyssa Rose et Mélanie Guillaume se sont entourées d’artistes et amis francophones.

« Enseigner m’aide à être sereine, cela m’inspire »

 

À part la musique, l’enseignement fait partie de la vie de la jeune femme. «Je suis aussi tutrice de français, je donne des cours privés à des enfants qui étudient dans des écoles d’immersion française: je m’appuie d’ailleurs sur des chansons et poésies françaises.» Toujours en musique, donc.

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