Pour la 31e fois, Serge Chapleau présente sa revue annuelle en caricatures. Pas un événement ayant marqué l’année n’échappe à son œil aiguisé dans Chapleau 2024. C’est la scène politique municipale, provinciale, fédérale et internationale qui retient surtout son attention.
Constitué de plus d’une centaine de caricatures, l’album promet de faire rire autant que réfléchir.
«Dans ce grand étal de marché qu’est la politique, il n’est pas toujours évident de trouver les ingrédients pour cuisiner un plat réconfortant, nutritif et rassasiant», écrit-il en guise d’introduction, ajoutant qu’«à défaut de trouver de quoi mitonner un bon potage, il y aura assurément tout le nécessaire pour préparer une excellente farce».
La politique québécoise occupe le haut du pavé dans cette rétrospective (environ 50 pages sur 120). Je sais bien que Chapleau est la caricaturiste de La Presse depuis 1996, mais ce n’est pas une raison pour laisser les autres provinces briller par leur absence.
Pelletage
Sur la centaine de caricatures québécoises, je n’en retiens qu’une seule. Lorsque le ministre Éric Girard est prêt pour présenter son budget, il n’a pas besoin de nouveaux souliers; il porte plutôt des patins pour «pelleter par en avant». Au sens figuré, l’expression «fait référence à quelqu’un qui déplace plus loin devant lui une quantité de problèmes qui augmentent au fur et à mesure qu’il progresse».