En refusant de s’engager dans les efforts visant à mettre fin à l’occupation du centre-ville d’Ottawa par le «Convoi de la liberté» des camionneurs, l’hiver dernier, le gouvernement de Doug Ford a lancé le message qu’il voulait éviter la responsabilité de répondre à une crise à l’intérieur de ses frontières, a conclu la Commission sur l’état d’urgence.
Le juge Paul Rouleau, à la tête de la commission qui devait enquêter sur l’usage du gouvernement fédéral de la Loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin aux manifestations en février 2022, accuse le gouvernement ontarien d’avoir manqué à sa tâche.
«Étant donné que la Ville d’Ottawa et son service de police étaient manifestement débordés, il incombait à la province de s’engager visiblement, publiquement et sans réserve dès le début.»
Refus de témoigner
Il déplore à plusieurs reprises dans son rapport, publié le 17 février, le refus du premier ministre ontarien Doug Ford et de celle qui était, au moment de l’occupation, la solliciteure générale de l’Ontario, Sylvia Jones, de témoigner devant la Commission.
Lorsqu’ils ont refusé d’être questionnés par les avocats de la Commission, le juge Rouleau a émis des assignations pour les contraindre à témoigner.