On ne connaît pas vraiment le peintre Camille Pissarro, qui n’a pas encore fait l’objet d’une grande exposition dans nos musées. Mais l’occasion de faire connaissance avec cet artiste de l’art pictural nous est donnée grâce à une exposition parisienne et à l’ouvrage d’art qui l’accompagne.
Un Danois
Camille Pissarro ou Jacob Abraham Camille Pissarro de son nom complet est né le 10 juillet 1830 à Saint-Thomas. Depuis 1666, Saint-Thomas, une des Îles Vierges, cet archipel des Antilles situé entre les grandes et les Petites Antilles, est alors une possession danoise prospère par la culture de la canne à sucre.
Mais c’est une entreprise de quincaillerie qui assure la prospérité de ses parents dans le port de Charlotte-Amélie, ainsi nommée en l’honneur de Charlotte-Amélie (1650-1714), reine consort de Christian V de Danemark. Camille conservera toute sa vie la nationalité danoise, ce qui n’était pas le cas de son père, d’origine portugaise mais né en France, à Bordeaux, de nationalité française.
Sa mère est une créole des Antilles danoises, également de religion juive. Le mariage de ses parents est refusé par la Synagogue, car ils étaient neveu et tante par alliance. Sept ans plus tard, le mariage sera accepté et célébré en 1833. De cette histoire, Alice Hoffman a tiré le roman pseudo-historique Un mariage contre nature paru en 2016.
Formation artistique
De 1842 à 1847, Camille va faire ses études en France, dans le pensionnat d’une agglomération proche de Paris, Passy. Son intérêt pour l’art se manifeste très tôt, il dessine à la campagne et visite les musées parisiens.