Une exposition qui donne le premier rôle au spectateur

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Publié 11/11/2008 par l-express.ca

Une table «vivante» qui suit vos moindres mouvements, une robe de métal qui s’illumine et dégage de la chaleur dès que vous l’approchez, un panneau couvert de milliers de compteurs analogiques qui se mettent à osciller au moment où ils captent votre présence, voilà quelques-unes des 17 grandes installations sculpturales que le public pourra découvrir cet automne dans Flagrant délit: la performance du spectateur, l’une des plus importantes expositions d’art contemporain jamais organisées par le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC).

Flagrant délit, à l’affiche du 17 octobre au 15 février 2009, réunit  des œuvres réalisées par onze artistes et collectifs influents et établis: Mowry Baden, Rebecca Belmore, BGL, Max Dean et Raffaello d’Andrea, Geoffrey Farmer, Massimo Guerrera, Glen Johnson, Rodney LaTourelle, Jennifer Marman et Daniel Borins, Kent Monkman, et Jana Sterbak. La plupart des œuvres exposées proviennent de la collection permanente du MBAC et d’institutions prêteuses, alors que d’autres ont été créées spécifiquement pour l’exposition.

Les œuvres combinent des stratégies de performance, d’installation, d’art environnemental, d’art minimaliste et de Body Art; elles mettent de l’avant l’interaction entre l’objet d’art et le sujet regardant. Ainsi, au-delà du rôle traditionnel qui lui est habituellement réservé, le visiteur est amené à interagir avec les œuvres. Par ses mouvements et son comportement, il s’engage dans un dialogue avec l’objet d’art. Ce rapport dynamique entre le spectateur et l’objet devient alors tout aussi primordial que l’objet d’art en soi.

«Cette exposition d’envergure témoigne de l’engagement constant du Musée envers l’art contemporain canadien», a indiqué le directeur du MBAC, Pierre Théberge. «En établissant un dialogue avec les œuvres de Flagrant délit, les visiteurs auront l’occasion de vivre une expérience qui suscitera sans contredit une meilleure appréciation de l’art contemporain canadien.»

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Rencontres avec l’art

Flagrant délit crée une série de situations dans lesquelles, à titre d’observateur, le visiteur peut choisir d’entrer; tandis qu’il déambule dans les diverses salles du Musée, il lui appartient de décider comment réagir aux situations présentées par les artistes. Chaque interaction sera unique et conditionnée par le choix du visiteur de participer personnellement, publiquement ou politiquement. Dans Flagrant délit, l’art doit être vécu comme un processus collaboratif, comme une expérience sociale et, finalement, comme une négociation active dans laquelle l’observateur a toujours la possibilité de devenir l’exécutant.

Pour en savoir davantage, visitez le site dédié à l’exposition au www.beaux-arts.ca/flagrant dans lequel on retrouve, entre autres, la biographie des artistes. Un catalogue est aussi offert, en versions française et anglaise. Publié par le MBAC, cet ouvrage de 256 pages comporte un avant-propos du directeur du musée, Pierre Théberge, un texte désarmant et humoristique de l’artiste de performance de Winnipeg Glen Johnson, de même que des essais préparés par les historiens de l’art Anne-Marie Ninacs, Stephen Horne, Greg A. Hill et Josée Drouin-Brisebois.

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