Wasaga sous le siège: une épave qui forme une île

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Publié 29/07/2008 par Khadija Chatar

L’île de Nancy, située à Nottawasaga, s’est transformée, du 25 au 27 juillet, en champ de bataille où coups de canons et tirs de fusils ont fait trembler les centaines de visiteurs réunis pour assister à l’événement annuel Wasaga sous le siège. Venus d’un peu partout en Ontario, plusieurs étaient présents pour commémorer la Guerre 1812, l’un des événements les plus importants de l’histoire de notre pays. Une guerre de deux ans contre les Etats-Unis qui fut remportée par l’Empire britannique.

C’est à cet endroit aussi qu’un navire, aujourd’hui historique, le Nancy, a échoué. «Incroyable, mais au fil du temps, une accumulation d’alluvions autour de l’épave du navire a progressivement formé l’île de Nancy, une île nommée, bien évidement, en raison du navire», explique John McMorland, bénévole du Wasaga sous le siège. Le Nancy, de 72 pieds et qui fut construit en 1789 par John Richardson, était à la base destiné au commerce de fourrures avant d’être affecté à la Guerre de 1812. Les Etats-Unis avait déclaré la guerre au Royaume-Uni pour différentes raisons dont, entre autres, l’enrôlement forcé de matelots américains dans la guerre qui opposait la couronne à Napoléon mais aussi et surtout à cause de l’ingérence des Britanniques dans les échanges commerciaux américains.

Le 14 août 1812, le Nancy est intercepté par trois navires américains ennemis: le Niagara, le Tigresse et le Scorpion. Sous les ordres du capitaine américain, St-Clair, des coups de canons sont lancés contre le Nancy, alors amarré au port de Nottawaga. Le lieutenant britannique, Miller Worseley, furieux, préféra faire couler le navire que de le laisser aux mains des ennemis. Se réfugiant avec son équipage au Fort Mackinac, le lieutenant, ne tardera pas à prendre sa revanche. Le 3 septembre 1814, il attaque l’armée du capitaine St-Clair et lui confisque ses deux navires le Tigresse et le Scorpion, mettant ainsi un terme aux combats navals de la Guerre de 1812.

C’était à l’île de Nancy, donc, que quatre reconstitutions de batailles ont pris place le week-end passé. Sur un champ de 360 hectares, des tirs de canons et de fusils ont été orchestrés par des soldats en uniforme d’époque. C’est là-bas aussi que les visiteurs pouvaient admirer une mise en scène, plus que fidèle, d’un grand campement du 19e siècle. Une occasion de découvrir sous d’innombrables tentes, des commerçants, des artisans et même des chirurgiens entrain de soigner, pour ces derniers, les soldats «blessés» de la Guerre 1812, une guerre qui, on l’aura bien compris, reste encore bien vivante dans l’esprit de nombreux passionnés.

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