Le nombre de cadres «racisés» a augmenté à Radio-Canada

Club canadien, Zaahirah Atchia, Radio-Canada
La directrice des services français de Radio-Canada en Ontario, Zaahirah Atchia, à la tribune du Club canadien de Toronto. Photo: François Bergeron
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 20/05/2022 par François Bergeron

L’équité, la diversité et l’inclusion sont tellement ancrées dans les pratiques d’employeurs comme Radio-Canada que ces valeurs ont maintenant leurs plans d’action et leur sigle: ÉDI.

À Radio-Canada, l’équipe ÉDI rapporte que la proportion de personnes «racisées» occupant des postes de cadres est passée de 13,7 à 17% de 2018 à 2021.

La nouvelle directrice des services français de Radio-Canada en Ontario, Zaahirah Atchia, s’en est félicitée à la tribune du Club canadien de Toronto, ce jeudi 19 mai.

Club canadien, Zaahirah Atchia, Radio-Canada
Le déjeuner du Club canadien de Toronto avait lieu au restaurant Malaparte du TIFF, rue King Ouest. Photo: François Bergeron

Incarner le Canada d’aujourd’hui

Car c’est une priorité du diffuseur public d’«incarner le Canada d’aujourd’hui», qui est multiculturel. C’était d’ailleurs le titre de son allocution et l’entièreté de son propos au Club canadien.

Sa nomination, en novembre dernier, représente elle-même un effort, de la part de Radio-Canada, de promouvoir l’ÉDI.

Publicité

Zaahirah Archia est originaire de l’Île Maurice, en Afrique dans l’Océan indien. Membre du Barreau de l’Ontario (!), elle a été directrice générale de la radio communautaire franco-torontoise CHOQ-FM.

Races, handicaps, orientations sexuelles…

Elle mentionne aussi qu’à Radio-Canada, toujours de 2018 à 2021, les cadres handicapés ont vu leur nombre augmenter de 2,4 à 3,7%, et les Autochtones de 0,7 à 1,3%. Les gens qui s’auto-identifient comme LGBTQ représentent 7,8% de l’effectif radio-canadien.

Et, attention!, roulement de tambour!, «63% des cadres de Radio-Canada sont des femmes, ce chiffre dépassant le taux de disponibilité sur le marché du travail».

On parle donc ici de diversité dans toutes ses dimensions: des «différences visibles et invisibles». («Sauf la diversité des idées», a murmuré un facétieux à ma table…)

L'édifice de CBC et Radio-Canada à Toronto
L’édifice de CBC et Radio-Canada à Toronto. Photo: Wikimedia Commons

Impératif moral et économique

«La diversité n’est pas simplement un atout à l’ère de la quatrième révolution industrielle, mais un impératif de pertinence, de croissance et d’impact pour toute organisation de vision», soutient Mme Atchia.

Publicité

Autrement dit: le respect de l’ÉDI n’est pas seulement un impératif moral, mais bien un impératif économique. Les organisations qui l’adoptent en deviennent plus efficaces et plus concurrentielles.

De ce point de vue, l’ÉDI n’est plus uniquement du ressort des départements des ressources humaines, dit-elle. C’est la responsabilité de toute l’organisation et donc de sa direction.

Dans le personnel et dans le contenu de Radio-Canada

L’ÉDI est devenu à Radio-Canada «une mesure de notre succès».

Cela doit se refléter autant dans la composition du personnel que dans les contenus diffusés à la radio, à la télévision et sur le web. On doit donc s’attendre à davantage d’information sur le pluralisme du pays et de divertissement «célébrant toutes les différences».

«L’ÉDI est maintenant au coeur de tout ce que nous faisons à Radio-Canada», conclut Zaahirah Atchia.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur