Le gentilé est le nom donné aux gens d’un lieu, d’un village, d’une ville, d’une région, d’une province, d’un pays ou d’un continent, par référence à leur lieu d’habitation. Exemples: Sudburois/Sudburoises, Ontariens/Ontariennes, Canadiens/Canadiennes. C’est en janvier 1910 qu’a lieu le Congrès d’Éducation des Canadiens-Français d’Ontario. On ne parle pas encore des Franco-Ontariens.
Ce terme ou gentilé est mis en évidence par le journaliste Victor Barrette (1888–1958), du quotidien Le Droit (Ottawa), lorsqu’il publie en 1947 une sorte de guide patriotique des Canadiens-Français de l’Ontario, qu’il intitule Moi, Franco-Ontarien: mes devoirs, mes droits (Société historique du Nouvel-Ontario, collection Documents historiques, no 2, 1947).
Le sénateur Gustave Lacasse
La mention du mot «Franco-Ontarien» remonte toutefois à plus loin que 1947.
Dix ans plus tôt, lors du Deuxième Congrès de la langue française au Canada, le sénateur Gustave Lacasse, du Sud-Ouest ontarien (Tecumseh), parle de Napoléon-Antoine Belcourt comme «chef respecté des Franco-Ontariens».
Il ajoute que la contribution du père Charles Charlebois, o.m.i. (Le Droit) et de Samuel Genest (Commission des écoles séparées d’Ottawa), «marque une étape de notre épopée franco-ontarienne».