Bonneau et Lamouche enquêtent en France

J.L. Blanchard, La femme papillon
J.L. Blanchard, La femme papillon, Une enquête de Bonneau et Lamouche, roman policier, Montréal, Éditions Fides, 2024, 350 pages, 29,95 $.
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Publié 07/08/2024 par Paul-François Sylvestre

Les enquêtes de l’inspecteur Bonneau et de son assistant Lamouche, de la police montréalaise, n’ont plus de frontière. Dans La femme papillon, le romancier J.L. Blanchard les dépêche à Paris où ils affrontent le mystérieux et redoutable Ordre des Monarques.

Le président de la République a invité Bonneau pour le remercier d’avoir résolu une affaire de célèbre tableau, racontée dans Les os de la méduse. Aussitôt arrivé à l’aéroport Charles-de-Gaulle, l’inspecteur est kidnappé. Cela déclenche un branle-bas de combat entre le directeur de la police nationale, le coordonnateur de la lutte contre le terrorisme, la ministre de l’Intérieur, le premier ministre et le président de la République.

Un assistant qui dérange

Pour retrouver Bonneau avant qu’il ne soit coupé en petits morceaux, l’assistant Lamouche s’envole pour Paris. Il est reconnu pour être impertinent, voire un peu rebelle, mais plutôt futé. Le voici «au beau milieu d’un échiquier sans en connaître tous les enjeux». Paris n’entend pas laisser «ce jeune assistant de mes fesses se mêler de l’enquête» et le tient à distance.

En acceptant de devenir l’assistant du lieutenant, Lamouche savait qu’il allait probablement en voir de toutes les couleurs. «Mais jamais il n’aurait cru qu’il devrait aussi jouer les James Bond…» Pour retrouver son patron en vie, Lamouche doit élucider le mystère entourant l’énigmatique Ordre des Monarques dont les fondements semblent être l’ambition et la cupidité.

Plaisirs charnels

J.L. Blanchard démontre comment la convoitise fait commettre bien des crimes et croire bien des sottises. Il pimente son récit en décrivant des scènes d’initiation à l’Ordre des Monarques, où les membres cherchent «l’apothéose de la sagesse dans la célébration des plaisirs charnels». Son style est aussi coloré que les fantasmes des initiés.

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Avec un titre comme La femme papillon, les protagonistes doivent se montrer à la hauteur de la tâche, pas comme des chenilles ou pire encore, des larves. Et pour cause car ils se retrouvent au cœur d’une intrigue rocambolesque dans les hautes sphères du pouvoir.

Parlant de hautes sphères, Blanchard émaille son récit de citations dans la bouche du président de la République, qui s’exprime ainsi: comme le disait si bien Jacques Chirac… ou Mitterrand avait l’habitude de répéter… De Gaulle y passe aussi, lui qui affirmait que «la gloire se donne seulement à ceux qui l’ont rêvée».

Coups de chance

À plus d’une reprise, il m’a semblé que Bonneau ou Lamouche bénéficiaient de coups de chance un peu trop gratuits. Quelque chose d’étonnant apparaît soudainement au fond d’une alcôve. Une échelle de corde lui tombe sur la tête. Il craint qu’une porte soit verrouillée, mais non! Il sort miraculeusement d’une pièce.

Cela n’empêche pas Bonneau et Lamouche de débarquer en France pour notre plus grand plaisir!

Né en 1957, Jean-Louis Blanchard est un écrivain canadien féru d’histoire. C’est à 64 ans qu’il a publié son premier roman, Le silence des pélicans, lançant ainsi la populaire série «Une enquête de Bonneau et Lamouche».

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Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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