Augmenter les aires protégées est un objectif qui semble faire l’unanimité à chacun des sommets des Nations unies sur la biodiversité. Mais une augmentation devrait être basée avant tout sur la quantité de biodiversité, et non sur le nombre de kilomètres carrés.
Dans le cadre de ce sommet qui a lieu à Montréal jusqu’au 17 décembre, un chiffre circule en effet beaucoup: 30%.
En vertu de ce chiffre, l’ensemble des gouvernements devraient se donner pour objectif de doubler les aires protégées dans le monde — c’est-à-dire les zones qui sont protégées de la surpêche, de la déforestation, de l’expansion urbaine, etc. — de manière à atteindre, d’ici 2030, un total de 30% des terres et des océans.
La biodiversité, un «monument»
Lorsqu’ils abordent cette idée d’une augmentation radicale de la superficie, les experts donnent souvent en exemple l’attribution du statut de «monument national» à la région de la fosse des Mariannes, dans le Pacifique.
Le gouvernement américain avait attribué en 2009 ce statut à cette région de l’océan qui est sous sa juridiction, ajoutant d’un seul coup quelque 250 000 kilomètres carrés à la liste des aires protégées.