Bienvenue dans l’univers du BDSM

Dana Blue, Devil, Demon et Desire
Dana Blue, Devil, Demon et Desire, trilogie Kink Club, Paris, Harper Collins, 2024.
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Publié 14/08/2024 par Paul-François Sylvestre

Passionnée de romance, l’écrivaine québécoise au pseudonyme Dana Blue nous surprend en explorant un milieu peu connu pour les effusions de sentiments romantiques en signant la trilogie Kink Club, qui nous plonge dans l’univers du BDSM (bondage et discipline, domination et soumission, sadisme et masochisme).

L’action se déroule à New York, au Leather & Pleasure Club, un lieu de rencontre haut de gamme pour une clientèle très à l’aise financièrement. Les membres fréquentent cet endroit pour assouvir des désirs virils dans un créneau on ne peut plus spécialisé.

Le Leather & Pleasure Club

Le premier tome met en scène le dominateur Dave Knight alias Devil et le soumis Terrence Robinson. Ce dernier s’est sauvé d’une secte religieuse où le gourou l’a violé. Il réussit à trouver un emploi de serveur au Leather & Pleasure Club. Son physique à la fois en forme et fragile lui vaut un contrat d’obéissance aveugle à Devil.

Dans le deuxième tome, Cole Walker, jeune avocat agressif et homosexuel refoulé, profère des insultes homophobes dans le Leather & Pleasure Club. Le propriétaire et dominant Damien Archer, alias Demon, le force à choisir entre ne plus jamais remettre les pieds au Club ou être initié aux «plaisirs et sensations les plus extrêmes, plonger dans les désirs les plus enfouis en toi».

Cole choisit de devenir un soumis attiré par un mélange excitant de peur et de plaisir, «entre le trouble, le désir, la curiosité et l’appréhension». Le milieu BDSM l’intrigue et le fascine à la fois.

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Maître et esclave

Le troisième tome campe le rouquin Ryan Beaumont aux yeux pétillants de malice et le dominant Caspian Tyson, alias Desire, un colosse Noir avec des muscles découpés au couteau. Autant Desire est délicieusement cruel, autant Ryan est savoureusement arrogant.

Le Dom ne fait rien gratuitement; il est exigeant et prévient son soumis qu’il va en baver. Quant à Ryan, il est considéré comme un brat qui fait «souvent exprès d’attiser la colère de son Dom pour être puni, car il trouve l’excitation dans la correction de son maître».

C’est la première fois que je lis des romans où la chambre à coucher est tour à tour un lieu de tendresse insoupçonnée, de désirs dévastateurs, de pénétrations déchirantes, de tiraillements et d’engueulades acerbes, de rapprochement et de réconciliation durables.

Dana Blue décrit comment la soumission peut offrir les plus étourdissantes des sensations. Elle concocte des intrigues où, finalement, «c’est le soumis qui choisit son Dom et jamais l’inverse».

Avertissement

Si l’homosexualité est généralement acceptée en société, s’afficher comme un pratiquant de BDSM demeure le plus souvent mal vu. «Les gens ont encore beaucoup de préjugés et sont mal informés sur la discipline.»

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Je signale, en terminant, que la première page de chaque tome indique que le roman contient «des scènes de sexe explicites recommandées aux plus de dix-huit ans», et parfois des mentions d’agressions, d’homophobie internalisée, de prostitution, de violence conjugale, de scarification ou branding, voire de suicide.

Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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