«J’aime l’aspect surréaliste de Magritte», expliquait le sculpteur Bastien Martel qui, pour certaines de ses œuvres, s’est inspiré du célèbre peintre belge. Ses sculptures en acier sont exposées à la Galerie Céline-Allard du Centre francophone, jusqu’au 30 octobre. L’artiste, rencontré lors du vernissage jeudi dernier, a fait découvrir son travail à L’Express.
Le manteau et le chapeau melon sont en quelque sorte la signature du peintre Magritte et ce sont aussi des éléments qu’a repris Bastien Martel dans les œuvres exposées à la galerie Céline-Allard. Certaines de ces sculptures en acier sont d’une taille impressionnante.
C’est le cas du «Destin incognito» qui dépasse les deux mètres. «Le parapluie, le chapeau melon et le manteau, c’est le costume de l’anonymat», décrit le sculpteur qui continue: «Un moment dans la société occidentale tout le monde était habillé pareil, avec le chapeau melon et le manteau, autant les ouvriers que les bourgeois.»
Anonymat
Et pour bien marquer cet anonymat, ou peut-être aussi pour que le chapeau melon ait un support, Bastien Martel n’a pas représenté de visage et a inséré un parapluie entre le manteau et le chapeau melon.
Le sculpteur a également travaillé sur une série d’autoportraits sur ce thème. Toujours avec le manteau et le chapeau melon en acier, mais en beaucoup plus petit, environ 20 cm, avec non pas un parapluie, mais son visage sculpté dans du plâtre. «C’était quasiment un exercice de joaillerie», se souvient-il. «C’est autant d’ouvrage que faire un gros!» La série comportait trois sculptures dont l’une a déjà été vendue.
Pour lui, travailler sur du plâtre fut quelque chose d’inhabituel: la majorité de ses sculptures en acier sont créées à partir d’un moule sur lequel il soude des pièces d’acier.