Paris, 1987-1992. Le narrateur est un homosexuel épris d’un homme du même âge que lui. Ce mec n’est jamais nommé (son prénom est noirci dans le texte). Baptiste Thery-Guilbert signe Pas dire, un roman qu’on peut lire en commençant par le début ou par la fin.
L’auteur précise que les lecteurs préférant le sens chronologique choisiront de commencer par la fin, l’expérience étant alors complètement autre.
Avec une telle mise en demeure, on devine que le texte sera trituré ou torturé. Il l’est à souhait.
Essayer les garçons
Thery-Guilbert se demande ce qui vaut la peine de noircir une page : « parfois un détail insignifiant pour les autres ne l’est pas pour moi, sinon je ne l’écrirais pas ».
Il lance des remarques, pêle-mêle, du genre « Le garçon qui n’a jamais essayé les garçons mais qui voudrait essayer les garçons » ferait un bon titre de roman.