L’autisme des enfants est bien couvert dans le débat politique et public au Canada en général et en Ontario en particulier. Toutefois, les informations sur les besoins et les expériences de la vie quotidienne des autistes rendus à l’âge adulte ne se bousculent pas, pas plus que les programmes qui leur sont dédiés. Demeure donc l’incompréhension, mère du préjugé.
Plus que des besoins, parfois cela s’apparente à du désespoir qui n’épargne pas la famille, surtout lorsque la personne adulte autiste est diagnostiquée «ayant des besoins élevés en matière de soutien». En d’autres termes, souffrant d’un autisme profond.
Fin de l’école, début des ennuis
«Le défi pour nous a commencé une fois l’école terminée. C’est à ce moment-là que tout change pour une personne comme notre fils qui a des besoins complexes», confie Brigitte Couture, mère d’un jeune homme autiste de 23 ans.
«Le plus triste, c’est que bon nombre des services cessent à 18 ans, y compris pour les soins dentaires ou pour le suivi par un pédiatre de développement au centre de réadaptation.»
Des propos que confirme Bianca Nugent, doctorante en service social à l’Université d’Ottawa, bûchant sur les dimensions socioculturelles de l’autisme critique.