L’idée d’assurer un revenu de base ou minimum à toute la population remonte non pas à la nuit des temps, mais tout de même à quelques siècles. Ces dernières décennies, le projet a été discuté, débattu, expérimenté ici et là à petite échelle et même soumis au vote. Mais depuis un mois, ici comme ailleurs, il est sur toutes les lèvres.
Au Canada, c’est la décision du gouvernement fédéral d’instaurer la Prestation canadienne d’urgence (PCU) qui a ouvert les vannes à ceux qui militent en faveur d’un revenu minimum garanti (RMG) et à ceux qui découvrent l’idée.
2 000 $ par mois
En versant 2 000 $ par mois, pendant au moins quatre mois, à une large section de la population pour contrer les pertes d’emplois massives, la PCU revêt des habits qui semblent avoir été empruntés à cette vieille idée, un peu utopique, d’une allocation universelle.
Mais ce qui était utopique pour plusieurs est devenu ces dernières semaines une notion fréquentable.
«Imaginez comment nous aurions été bien préparés pour la CoViD-19 si un revenu minimum garanti existait avant son arrivée. Toutes les formes d’aide mises en place pendant cette pandémie confirment le besoin d’un tel programme», soutient Pierre Stevens du Réseau canadien pour le revenu minimum garanti (en anglais seulement).