Selon la croyance populaire, l’anxiété serait une caractéristique de notre époque, voire «le mal du siècle». Mais sommes-nous réellement plus anxieux que nos aïeux ou nos ancêtres?
Plus anxieux depuis le début du 21e siècle? Vrai
II est indéniable que la prévalence des troubles de santé mentale en général, incluant l’anxiété, a augmenté depuis le début des années 2010, en particulier chez les moins de 25 ans. C’est ce qui se dégageait d’une série d’études et d’analyses regroupées dans une édition spéciale de la revue The Lancet Psychiatry, en septembre 2024.
La pandémie de covid aurait accru le problème, concluait une enquête québécoise sur la santé mentale des jeunes parue en 2023. C’est aussi ce qu’on lisait en 2022 dans une note scientifique de l’Organisation mondiale de la santé.
Si l’on considère plutôt les adultes en général, des chercheurs canadiens ont observé, entre 2000 et 2016, une hausse modeste de la prévalence des troubles anxieux, de 0,26% à 0,55% par année.
Des données de Statistique Canada sur les troubles mentaux publiées en 2022, indiquent par ailleurs que la proportion de personnes qui ont été touchées par le «trouble d’anxiété généralisée» au cours des 12 mois précédents était de 5,2%, contre 2,6% dix ans plus tôt.