La nouvelle n’a pas connu un grand retentissement le mois dernier: le gouvernement ontarien fait équipe avec la Fondation canadienne de la santé des hommes (FCSH) en lui fournissant 5 millions $ sur 5 ans pour encourager les hommes à «faire de petits changements qui peuvent faire toute une différence pour leur santé».
Les statistiques en matière de santé seraient alarmantes. Selon la FCSH, les hommes sont 40% plus susceptibles que les femmes de mourir du cancer et 70% plus susceptibles de mourir d’une pathologie du coeur.
Ces risques plus élevés peuvent être directement reliés à la nutrition, à l’exercice, à la consommation d’alcool et de tabac, ce qui signifie que de simples changements de vie peuvent grandement améliorer la santé des hommes en général.
Plus d’hommes que de femmes rapportent fumer la cigarette (21% contre 15%), boire de l’alcool en grande quantité (24% contre 14%) ou consommer des aliments malsains (72% contre 66%).
La FCSH fait la promotion de «petites étapes» comme dormir de sept à huit heures par nuit, fixer à 15 le nombre maximal de ses consommations hebdomadaires d’alcool, consommer de 8 à 10 portions de fruits et de légumes par jour et faire de l’exercice pendant 150 minutes par semaine.
Sa principale campagne de promotion s’appelle d’ailleurs «Change pas trop». Elle veut motiver les hommes et leur famille «de manière à ce qu’ils nous entendent réellement». Autrement dit, les hommes réagissent mieux aux conseils d’amis qu’aux critiques stridentes.