L’AFO surveille Mark Carney: pour une francophonie reconnue et soutenue

Assemblée citoyenne 2025

AFO
Participants à l'assemblée citoyenne de l'AFO tenue en ligne le 1er mai. À droite: le président Fabien Hébert et le directeur général Peter Hominuk. Capture d'écran: Hamza Ziad, l-express.ca
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Publié 05/05/2025 par Hamza Ziad

À plusieurs reprises, le premier ministre Mark Carney a réaffirmé l’importance de la langue française, la qualifiant de pierre angulaire de l’identité et de la culture canadiennes. Dans ce contexte, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) poursuit ses échanges avec la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), qui détient un mandat d’envergure fédérale et assume un rôle de premier plan dans ce dossier.

Ensemble, les deux organismes entendent porter cette question au plus haut niveau auprès du gouvernement en place, a-t-on promis le 1er mai au cours de l’Assemblée citoyenne en ligne de l’AFO.

Mark Carney
Le premier ministre Mark Carney. Photo: Inès Lombardo, Francopresse

«Un compte rendu sera transmis à la communauté francophone à l’issue de nos discussions futures avec nos partenaires de la FCFA», affirme Fabien Hébert, président du conseil d’administration de l’AFO.

«Nous devons veiller à ce que les paroles de monsieur Carney demeurent à tout jamais incrustées dans l’identité même des Canadiens francophones.»

Enjeux francophones relégués au second plan

Alors que l’attention médiatique porte sur des sujets d’envergure comme les élections fédérales, les tensions géopolitiques ou encore les débats sur l’avenir du Canada face aux États-Unis, les enjeux propres à la francophonie canadienne peinent à se faire entendre. Santé, langue, culture: autant de dossiers cruciaux pour les communautés francophones, souvent relégués à l’arrière-plan.

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«Parfois, tout d’un coup, les enjeux de santé, les enjeux linguistiques et tous les enjeux des francophones se mettent à l’arrière, et ça devient difficile de collaborer avec les instances gouvernementales», déplore Fabien Hébert.

Il a également souligné que l’un des défis majeurs auxquels font face les organismes francophones demeure le manque de financement. Une réalité persistante qui freine leur capacité à mettre en lumière les enjeux et les priorités des francophones, tant en Ontario qu’à l’échelle canadienne.

«Lorsque les organismes francophones peinent à survivre, comment peuvent-ils soutenir et défendre efficacement les intérêts de nos communautés?», interpelle Fabien Hébert.

Des organismes essentiels, mais sous-financés

«La condition des femmes semble être une priorité, mais les ressources ne suivent pas», déplore Peter Hominuk, directeur général de l’AFO. «Lorsque nous abordons ce dossier avec Patrimoine canadien [rebaptisé récemment ministère de la Culture], on nous répond qu’il relève plutôt de Condition féminine Canada.»

Oasis
Les participantes à l’événement d’Oasis hommage aux femmes noires le 15 février. Photo: Patrick Bizindavyi, l-express.ca

Faute de financement adéquat et de soutien structurant, de nombreux organismes féminins doivent compter sur le dévouement de leurs membres et de leur personnel pour poursuivre leurs activités, une situation qui engendre une profonde frustration au sein du milieu.

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Selon Peter Hominuk, bien que le ministère de la Culture consacre environ 7 millions $ annuellement à cette question, la somme, une fois répartie entre une centaine d’organismes, se traduit pour plusieurs par des budgets de fonctionnement aussi faibles que 50 000 $ ou moins.

«Nous continuons de porter cette revendication, tant auprès de Patrimoine canadien que de la province. Il faudra maintenir la pression pour obtenir des résultats concrets.»

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