Action Jeunesse à Toronto pour le changement veut aider 2000 jeunes noirs

Des jeunes participants à une activité de la Fondation Sylvenue Lindor ont reçu des certificats de mérite.
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Publié 30/11/2019 par François Bergeron

La Fondation Sylvenie Lindor, qui oeuvre depuis 2011 à l’intégration des jeunes noirs à la société torontoise, notamment au moyen d’activités sportives et culturelles, va lancer la semaine prochaine un programme bilingue Action Jeunesse à Toronto pour le changement (AJTC), Toronto Youth for Action for Change (TYAC).

Une activité culturelle de la Fondation Sylvenie Lindor.

L’initiative veut donner aux jeunes noirs qui ont besoin d’encadrement plusieurs occasions, en 2020, d’explorer leurs compétences en entrepreneuriat et en leadership lors de conférences et d’ateliers avec des mentors, ainsi que de participer à deux tournois de soccer (en février et juin), explique à L’Express le fondateur et directeur de la Fondation, Amikley Fontaine.

Des ambassadeurs

Active notamment à Etobicoke et à Scarborough, la Fondation a déjà recruté une trentaine d’«ambassadeurs» dans plusieurs communautés pour amener au moins 2000 jeunes (de 16 à 29 ans) à se joindre à l’AJTC.

Amikley Fontaine

«Oui, il y a des fusillades dans ces quartiers, et la proportion de jeunes noirs qui ont des démêlés avec la justice est trop élevée», indique Amikley Fontaine. Mais, comme l’a toujours fait la Fondation, son nouveau programme veut les aider à s’en sortir, à prendre conscience de leur potentiel dans plusieurs domaines et à le développer.

Au final, tout cela tend «à mieux intégrer ces jeunes dans leur environnement»: la société torontoise, ontarienne, canadienne.

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Action communautaire, changement social

La Fondation elle-même travaille avec toutes les générations et pas seulement à Toronto, explique son directeur de la programmation depuis les touts débuts, André Venor. «L’ATJC est vraiment focalisée sur les jeunes en difficulté.»

Il précise qu’on ne parle pas uniquement ici de jeunes issus de l’immigration, et que la société torontoise étant très majoritairement anglophone, la plupart des activités de la Fondation se déroulent plus souvent en anglais. Ce sera le cas aussi pour les programmes associés à l’ATJC.

Et quand on titre «action pour le changement», on est dans «l’action communautaire et le changement social, pas dans la politique».

Jean Jean Roosevelt

Amikley Fontaine a frappé à plusieurs portes pour lancer l’AJTC: la Ville, la Province (notamment le PAFO). Seul le fédéral, Patrimoine canadien, a répondu positivement avec un octroi de 70 000 $, mais il ne se décourage pas. L’année 2020 servira à démontrer la valeur du projet et à attirer de nouveaux partenaires pour en assurer la pérennité.

Le lancement, auquel le grand public est invité, a lieu le samedi 7 décembre à l’hôtel Marriott du centre-ville (525 rue Bay). Le chanteur haïtien Jean Jean Roosevelt s’y produira.

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Le journaliste et activiste torontois Desmond Cole s’adressera aux participants, de même que Frantz Benjamin, député à l’Assemblée nationale du Québec, et Steve Anderson, maire adjoint de Shelburne au nord-ouest de Toronto.

L’entrée est gratuite mais on demande de s’inscrire sur Eventbrite.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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