Alors que le Canada a besoin de 700 000 logements de plus au cours de la prochaine décennie pour répondre à la demande, la crise actuelle provoque des tensions intergénérationnelles. Des voix appellent au calme et de ne pas perdre de vue le véritable défi systématique derrière le rideau.
En 2024, Statistique Canada révèle que les jeunes sont les plus touchés par le manque d’abordabilité des logements.
Sur les réseaux sociaux notamment, plusieurs pointent du doigt les baby-boomers comme l’une des sources du problème. Ils estiment que cette génération a eu un accès plus facile à la propriété et qu’elle cherche aujourd’hui à s’enrichir en laissant les prix des maisons grimper de façon démesurée.
Haro sur les baby-boomers
«Certaines personnes considèrent que les Canadiens âgés accaparent les logements disponibles dans le pays. Ils disent des choses comme “ils sont surlogés” ou “ils devraient quitter leur maison et laisser les jeunes y accéder”», raconte le président de l’Association canadienne des personnes retraitées (CARP), Anthony Quinn.

Le chargé de cours à l’École d’urbanisme et d’aménagement du territoire de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), Erick Villagomez, fait la même observation et ajoute qu’une forte proportion de la jeune génération va vers l’extrême en utilisant des propos «hyperagressifs», pouvant aller jusqu’à exprimer de la «haine» envers les baby-boomers.