Fenêtre ouverte sur les rêves d’une actrice montréalaise
Si d’aucuns pensent que la vie n’est qu’un rêve, et le monde, un vaste théâtre, Marie Brassard, elle, vient puiser dans ses songes la matière première de ses spectacles. Pendant deux ans, l’actrice montréalaise a méticuleusement répertorié ses rêves un à un, prenant soin de les écrire dans un cahier posé près du lit, afin qu’ils ne s’envolent pas une fois le petit matin venu. Ce travail de géomètre, méticuleux et précis, a donné naissance à Jimmy, créature de rêve, une fable onirique troublante et débridée, présentée au Buddies in Bad Times Theatre jusqu’au 18 décembre prochain. «Les histoires qui […]
Hommage à l’héritage africain
«Nous nous dirigeons vers un monde d’acceptation, un monde de paix.» C’est instinctivement ce qu’a ressenti la chanteuse Muna Mingole samedi dernier devant une assemblée métissée de quelque 200 personnes réunies au Collège français pour une seule et même raison: souligner le Mois de l’histoire des Noirs. Francophones de tous horizons et de toutes origines étaient présents à cette soirée savamment orchestrée par le personnel et les bénévoles du Centre francophone de Toronto. «L’histoire des Noirs ne se souligne pas juste au mois de février, mais se raconte tous les jours par les exploits que l’on réalise quotidiennement», a poursuivi […]
La science du racisme
C’est au XVIIIe siècle que des gens, y compris des scientifiques, ont commencé à se servir des progrès de la science pour justifier le racisme: alors qu’on travaillait à classifier de façon systématique les roches, les plantes et les animaux, certains ont imaginé qu’il serait également possible de «classifier» les humains. Avec une conséquence évidente: si on peut démontrer qu’un groupe (par exemple, les Noirs) est, de naissance, moins intelligent qu’un autre, cela permet de justifier l’esclavage (dans le contexte du XIXe siècle) ou la pauvreté (aujourd’hui). Ces penseurs n’ont jamais atteint leur but, mais ce n’est pas faute d’avoir […]
La Louisiane menacée de perdre son âme française
BOURNE, Massachusetts – Après le passage de l’ouragan Katrina, à l’heure de la reconstruction de la Nouvelle-Orléans, que va-t-il advenir de la population francophone de la Louisiane? Le risque est de voir disparaître à jamais un pan de ce qui faisait le charme si particulier de la Louisiane si ses communautés cajun et créole ne reviennent pas. David Cheramie, directeur du Conseil pour le développement du français, craint que cela ne soit bientôt plus que le souvenir d’un monde disparu dans les cataractes de Katrina. Les francophones de Louisiane sont confrontés à ce qui est «probablement la pire catastrophe» de […]
Adieu ouolof, lingala, mooré…
Les Africains qui s’installent au Canada délaissent leur langue d’origine au profit du français ou de l’anglais, pensant ainsi favoriser l’intégration de leurs enfants. Un leurre? Depuis que la grand-mère d’Amadou s’est installée à Montréal, l’atmosphère n’est plus la même dans la maison habitée par la famille d’origine sénégalaise. Parti très jeune du pays natal, l’adolescent est incapable de communiquer en ouolof avec la vieille dame qui, de son côté, s’exprime difficilement en français. Dès qu’il rentre de l’école, Amadou se contente donc des politesses usuelles, au grand désespoir de sa grand-mère qui ne comprend pas qu’il ne lui parle […]
Turquoise-Photos d’Haïti au Centre francophone
Les couleurs d’Haïti, les turquoises des images de Claudette Gravel. Samedi après-midi, la réalisatrice et animatrice de Radio-Canada, également peintre et auteure à ses heures, a enfilé sa casquette de photographe et de bénévole. L’opération est double: exposer des photographies de l’île et faire appel à la générosité du public. La moitié du prix des photos revient aux enfants d’Haïti. Des images à voir et à vous procurer au Centre francophone jusqu’au 28 février, dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs. L’exposition s’intitule Turquoise-Photos d’Haïti. Ils sourient et la fierté se lit sur leurs visages. «Je ne suis […]
Le Cercle de l’Amitié refuse-t-il d’accepter les «nouveaux francophones»?
Comme son nom l’indique, le Cercle de l’Amitié devrait être un cercle d’amis pour tous les francophones de la région de Peel (article du statut), «un lieu de rassemblement ou il fait bon vivre en français en exprimant sa culture et en développant son sens d’appartenance à la communauté franco-ontarienne». Or, depuis les derniers mois, on dirait que ce centre est uniquement fait pour certains francophones -tout développement de son sens d’appartenance à la communauté francophone souffrant de l’exclusion d’autres francophones. En effet, selon les statistiques, avec l’afflux des immigrants dans la région, la population francophone s’est énormément diversifiée et, […]