Le Cercle de l’Amitié refuse-t-il d’accepter les «nouveaux francophones»?

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Publié 07/02/2006 par Lucie Lesage

Comme son nom l’indique, le Cercle de l’Amitié devrait être un cercle d’amis pour tous les francophones de la région de Peel (article du statut), «un lieu de rassemblement ou il fait bon vivre en français en exprimant sa culture et en développant son sens d’appartenance à la communauté franco-ontarienne».

Or, depuis les derniers mois, on dirait que ce centre est uniquement fait pour certains francophones -tout développement de son sens d’appartenance à la communauté francophone souffrant de l’exclusion d’autres francophones.

En effet, selon les statistiques, avec l’afflux des immigrants dans la région, la population francophone s’est énormément diversifiée et, actuellement, cette communauté recèle une diversité formidable, liée à l’arrivée de francophones venus d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique centrale (Antilles/Haïti).

Le Cercle existe depuis plus de 30 ans et fut créé pour accommoder la minorité francophone en leur offrant un centre communautaire qui faciliterait leur épanouissement. Logiquement, on aurait pu penser que cette nouvelle donnée démographique serait prise en compte pour ainsi contribuer à l’épanouissement de ces «nouveaux francophones».

Nous assistons plutôt à l’instauration tacite d’une politique d’exclusion tout azimut. Il faut signaler que rien n’a jamais été fait officiellement par les classes dirigeantes précédentes pour faire de cette ouverture un point dans sa planification stratégique. Mais pourtant, certains curieux ou courageux «nouveaux francophones» ont décidé de briser la glace et de venir prendre place au Cercle. On a pu donc constater une adhésion progressive de ces curieux, qui arrivent avec leur bagage culturel, mais sans accueil méritoire.

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Il y a environ deux ans, nous avons apprécié l’arrivée du premier employé noir francophone. Nous avions alors cru que c’était le déclic vers une nouvelle ère qui déboucherait sur un brassage multiculturel.

Dernièrement, nous avons accueilli avec joie un noir francophone dans le conseil d’administration, devenant ainsi le tout premier à y siéger bénévolement. Notre joie a doublé quand celui-ci est devenu président par intérim, devenant alors notre premier président ethno-francophone.

En effet, après des démissions successives, cette personne, vitrine dynamique d’une politique d’ouverture culturelle, a accepté avec beaucoup de courage de se placer au devant de la scène communautaire en agissant comme président. Sa volonté et ses discours démontraient une maturité particulière dont le Cercle serait l’unique bénéficiaire.

Mais, puisque les bonnes choses ne durent jamais, cette joie fut de courte durée. Notre mauvaise réputation de communauté difficile, hypocrite et en permanente mutation complexe et négative, a resurgi. Les destructeurs de notre communauté ont pris leur cheval de bataille.

Le comportement incompréhensible et inexplicable de ceux-ci déboucha sur des déclarations honteuses suscitant des questionnements sur leur ouverture d’esprit et sur l’avenir réservé au Cercle. On entendit parler de l’envahissement du Cercle par les «noirs francophones»; une aberration. Évidemment, cette présence nouvelle n’a pas été embrassée par beaucoup; les mauvaises langues déliées lançaient des mots déplacés dont toute la communauté devrait avoir honte.

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Et comme si cela ne suffisait pas, comme un coup de massue, on apprit l’existence d’un «complot» fomenté pour enlever le président. La nouvelle, comme une traînée de poudre, a fait le tour de la communauté et même les plus honnêtes criaient au scandale sans trop savoir comment faire pour mettre fin à ces actions hideuses dénuées de bon sens.

Le scandale atteint son paroxysme quand on apprit des réunions du CA convoquées illégalement et en catimini, en toute irrégularité conformément aux textes du Cercle; bref tout est fait pour mettre de côté ce président «noir francophone». Et pourtant très vite, il avait réussi à redorer le blason du Cercle après l’AGA de juin 2005 mouvementée qui contrastait avec l’AGA extraordinaire paisible de novembre 2005 qu’il avait remarquablement organisée.

Malgré la réputation d’employeur expéditif, il a pu créer un climat de confiance, redonner aux employés un moral serein et la stabilité psychologique d’une longévité. Il a aussi réussi à favoriser la création et le recrutement d’un poste de direction générale avec pour but de progressivement lui offrir le pouvoir et la latitude de gérer le Cercle convenablement, loin de la pression d’un CA agaçant et omniprésent, tout en agissant concrètement pour ouvrir le Cercle à toute la communauté, à tous les ressortissants francophones.

Comme pour nuire à ces efforts courageux et audacieux, certains membres du CA, avides de pouvoir et manipulés par de tacites conservateurs mal à l’aise par cette présence différente, se sont placés en opposition totale concrétisée par des actions illégales et irrégulières qui ont contribué à miner la confiance et le moral des employés. Le plus alarmant est l’opposition farouche de ces derniers à offrir des contrats de travail aux employés. Cette situation a elle seule assomme les employés et les a replongés dans une spirale déconcertante d’un stress qui augmente graduellement.

Actuellement, le Cercle est pris en otage. Il n’est pas à l’abri des abus et malversations. Il est évident que cette tentative d’exclusion de son président est une atteinte sérieuse à sa politique d’ouverture, un arrêt total de l’inclusion des «nouveaux francophones». Leur exclusion serait une aberration notoire qu’il faut absolument condamner et dénoncer.

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Le Cercle n’est pas le lieu de rassemblement de certains francophones ou le centre d’expression d’une culture francophone particulière. Le Cercle doit être représentatif de la francophonie de la région et devrait s’ouvrir aux «nouveaux francophones», les inclure, les intégrer en créant un brassage inclusif. La réalité semble être tout le contraire, au grand désarroi de plusieurs d’entre nous.

Dans ce contexte, le président légal actuel ne pourra jamais réussir son pari de faire du Cercle le lieu de rencontre des francophones de toutes origines.

Une invitation est lancée aux membres du Cercle pour venir défendre la légalité du président en accueillant les «nouveaux francophones» avec joie et allégresse. Aussi ces «nouveaux francophones» sont priés de venir en masse occuper la place qui leur revient autour du «Cercle de l’Amitié».

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