Police et politique: un voisinage mortel
L’inspecteur Henri Dufaux du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne s’intéresse pas à des petits crimes sans imagination commis par des quidams vite démasqués. Dans le roman On tue…, Jean-Jacques Pelletier plonge son personnage culte dans une série de meurtres horribles où les suspects vont du crime organisé au tueur en série, en passant par un groupe de sauveurs autoproclamés de la planète, les Ultravéganes. Style coloré On retrouve les habituels membres de l’équipe policière de Dufaux sous leurs noms colorés: Parano, Kodak, Paddle, Humpty Dumpty, Sarah la noire, Sarah la rousse. Le style aussi est […]
Le polar comme enjeu de société
Le polar est un genre littéraire riche, diversifié et multiple qui traque l’âme même du dérèglement du monde. Avec son essai Noir sur blanc, Michel Bélair vise à faire saisir l’ampleur et l’importance du genre dit «noir» à travers le portrait d’une vingtaine d’auteurs majeurs contemporains. Histoires de crimes Avant d’être anglais, puis français et, ensuite, universel, le polar a d’abord été américain. C’est Edgar Allan Poe qui a donné naissance au genre en 1841 lorsqu’il a publié The Murders in the Rue Morgue. Puisque le mot «polar» n’existe pas encore, on décrit cette nouvelle comme une histoire de crimes. […]
L’écriture est toujours une aventure
Il y a des risques à dire la vérité. «Le plus dangereux, c’est pas les cerveaux fêlés qui nous écrivent. C’est ceux qui veulent nous faire taire.» Voilà le point de départ de l’intrigue policière que Jean-Jacques Pelletier développe dans Radio-Vérité, la radio du vrai monde. Tous les jours, Radio-Vérité attaque les politi-chiens, les mange-beignes (policiers), les syndi-câliss, la gogauche péquiste, les artisses subventionnés, les gens sur le BS (bien-être social) et j’en passe. L’indicatif de Radio-V est CFOK (prononcé Cé-FO-Ké !). Carburer aux victimes Sébastien Cabot anime La Voix qui a des couilles, une émission qui «carbure aux victimes». Son […]
Écoterroristes et assassinat numérique
Dans Deux balles, un sourire, de Jean-Jacques Pelletier, trois dirigeants de compagnies minières, le vice-président aux paradis fiscaux d’une grande banque canadienne et un ex-ministre des Ressources naturelles, devenu lobbyiste pour l’industrie minière, trouvent la mort selon un plan savamment orchestré avec des indices dignes d’un Arthur Conan Doyle. Le Sherlock Holmes, ici, est Henri Dufaux, inspecteur-chef et directeur d’une unité spéciale au Service de Police de la Ville de Montréal. Il est le narrateur du polar et demeure toujours accompagné de Sarah la blonde, Sarah la rousse et Sarah la noire. Comme dans son précédent roman, Bain de sang, […]
Découvrir comment la vérité ment
Dès les premières pages du roman Bain de sang, de Jean-Jacques Pelletier, le lecteur voit une baignoire dans une vitrine, pleine de sang dans lequel baigne un cadavre, d’où le titre. L’enquête est confiée au sergent-détective Henri Dufaux, du Service de Police de la Ville de Montréal, qui peut aisément débusquer le mensonge, mais son vrai défi consiste à «découvrir comment la vérité ment». Le sang dans la baignoire provient de plusieurs hommes: un agent du Service canadien des renseignements secrets, un mafieux, un motard, un militaire, un designer, un financier… Et il y a plein de disparus, dont un […]
Un thriller aux accents religieux
Jean-Jacques Pelletier est l’un des auteurs de romans policiers les plus lus au Québec. Je l’ai découvert l’an passé en lisant Dix petits hommes blancs (Éditions Hurtubise). Il signe un nouveau thriller intitulé Machine God et en profite pour étoffer ses thèmes de prédilection que sont l’embrigadement idéologique, la manipulation des individus et des foules, ainsi que les différentes formes d’exploitation de l’être humain. Tout commence par une crucifixion présentée en direct sur différents écrans de Times Square, à New York. La victime est Mgr Ignatius Feelgood, un archevêque à la retraite, soupçonné d’avoir caché des cas de prêtres pédophiles. […]