Il avait bien raison, le parolier Étienne Bardou (18??-1938), de qualifier ainsi Venise dans la chanson Venise et la Bretagne, que le célèbre interprète français de l’époque, Tino Rossi (1907-1983), avait inscrite dans son répertoire, et que l’on peut encore entendre sur Internet.
Car de l’eau il y en a à Venise, non seulement parce qu’elle est située au bord de l’Adriatique qui tente de l’enserrer dans ses longs bras, mais parce qu’elle s’étale sur 118 îles, 177 canaux… et 455 ponts.
Elle ne comprend donc que des rues piétonnières, dont certaines ont la largeur d’une ruelle. Il faut être un bon marcheur pour découvrir Venise, dont l’intérêt est partout, sous des formes diversifiées, étonnantes, architecturales, aquatiques ou commerciales.
Dès l’Antiquité, la région de l’actuelle Venise est habitée par des pêcheurs, des bateliers ou des sauniers. Les peuplades locales se réfugient dans les îles du delta pour fuir les invasions des Goths d’Alaric ou des Huns d’Attila aux IVe et Ve siècles.
En 568, les réfugiés qui fuient les Lombards fondent une cité dans les îles, qui ultérieurement deviendra Venise, du nom des populations locales, les Vénètes.