Ah, cette petite préposition «on» que les anglophones affectionnent tant qu’ils la mettent à toutes les sauces! Et combien de fois la traduisons-nous littéralement en français? Pourtant, «sur» n’est pas la traduction passe-partout du mot «on».
Pour le prouver, voici une question au choix multiple. Parmi les phrases suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) fautive(s)?
- On n’a pas le droit de fumer sur l’avion.
- Nous l’avons vu sur la télévision.
- Au travail, je suis sur l’horaire flexible.
Selon le dictionnaire Larousse, la préposition «sur» marque surtout:
- la position supérieure, le plus souvent avec contact; la situation à la surface de quelque chose
- le point d’application ou de destination; la localisation
- la direction; vers
Ces définitions semblent proscrire d’emblée l’usage de «sur» dans les trois phrases de la question plus haut. En effet, c’est bel et bien le cas. Toutes ces phrases-là sont fausses. On aurait mieux fait d’écrire:
- On n’a pas le droit de fumer dans l’avion.
- Nous l’avons vu à la télévision.
- Au travail, j’ai un horaire variable. (ou : je bénéficie de l’horaire variable)
En effet, il serait très incommode de regarder la télévision assis dessus et, que je sache, il est formellement interdit aux voyageurs de voyager sur un avion!