Toronto comptait déjà des ligues d’improvisation anglophone, mais pas de troupes francophones. C’est maintenant chose faite avec la création des Improbables. Le groupe se réunissait mardi dernier pour la deuxième fois. C’était l’occasion de voir ces comédiens amateurs en action avant leur premier match d’impro en public prévu début mars.
Ils étaient une quinzaine, Québécois et Français pour la plupart, à s’être donné rendez-vous mardi dernier à 19h dans une salle de répétition du Théâtre français de Toronto. Si certains sont des habitués de l’improvisation, pour d’autres, c’est la première fois.
Guillaume Touzel-Bond, improvisateur chevronné et co-fondateur des Improbables, endosse le costume d’animateur. On commence par un «réchauffement», histoire de se mettre dans le bain de l’improvisation. Gestes dans tous les sens, cris, chant, mime… La salle résonne d’une joyeuse cacophonie. Alors c’est sûr, il ne faut pas avoir peur du ridicule. Ici, on laisse sa timidité au vestiaire et on se lâche, avec un seul mot d’ordre: s’amuser!
Improviser dans les règles
Pour autant, comme toute discipline, l’improvisation théâtrale comporte son lot de règles. Car sous ses airs de grand n’importe quoi, l’impro, c’est du sérieux.
La première ligue d’improvisation a vu le jour à Montréal en 1977 au Théâtre expérimental de Montréal, grâce aux comédiens Robert Gravel et Yvon Leduc. Très vite, les deux acteurs se demandent quelle forme pourrait prendre les spectacles d’improvisation. Une idée farfelue germe alors: pourquoi ne pas mêler théâtre et hockey?