Il est maintenant possible de dépister la sensibilité et la résistance à la tremblante chez les chèvres vivantes, grâce à une recherche génétique réalisée récemment par Bradley White, professeur de biologie à l’Université Trent.
La tremblante est une maladie dégénérative qui évolue lentement, mais qui est mortelle. Elle s’attaque au système nerveux central des moutons et des chèvres, et est liée à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et à la l’encéphalopathie des cervidés.
À l’heure actuelle, il n’est possible de diagnostiquer la tremblante chez les chèvres qu’après leur mort et il n’existe aucun traitement ni vaccin. La maladie peut être transmise par des animaux qui en sont atteints, mais qui ne présentent aucun symptôme, c’est pourquoi toutes les chèvres des fermes où sévit la tremblante sont abattues.
En 2014, après la détection de la maladie chez deux grands troupeaux de chèvres en Ontario, M. White, en collaboration avec le Dr Gordon Mitchell de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, a découvert chez les chèvres les allèles (les différentes versions d’un même gène) associés à une résistance ou à une sensibilité d’un animal à la tremblante.
Suite à cette découverte, Ontario Goat collabore à présent avec l’Université Trent et le Centre of Excellence for Goat Research and Innovation à l’identification du génotype de 1 500 animaux de diverses espèces et troupeaux de chèvres pour déterminer leur résistance et leur sensibilité à la maladie.