À l’école secondaire Horizon Jeunesse, à Laval, l’adaptation scolaire a pris un tournant afin de rendre la réussite éducative accessible à tous, y compris les élèves atteints de dysphasie.
La dysphasie est un trouble primaire du langage de nature neurologique. Elle peut affecter seulement l’expression ou à la fois l’expression et la compréhension du langage, et ce, tout au long de la vie de la personne atteinte.
«La réception, la compréhension et la transmission d’un message peuvent être affectées à différents degrés pour chaque élève dysphasique. Chacune de nos interventions envers eux est individualisée», explique Caroline Corbeil, enseignante d’un des deux groupes dysphasie. Elle et sa collègue Martine Sauvé sont spécialisées en adaptation scolaire.
«Nous avons constaté que le papier et le crayon, pour un élève de 15 ans pratiquement analphabète à cause de la dysphasie, ça ne fonctionne tout simplement pas», fait valoir Caroline.
Et quand le papier et le crayon ne fonctionnent pas, les stages en milieux de travail peuvent être une alternative au cheminement scolaire ordinaire. Mais les défis communicationnels auxquels ces jeunes font face peuvent rendre l’expérience complexe, voir mener à l’échec. Et parfois, les employeurs manquent de tolérance.