La berceuse de Brahms murmurée par maman pour accueillir le sommeil. Le tube de l’heure siffloté par papa lors d’une balade. À ces doux moments, s’ajoutent les mélodies de la radio, de la télé et des disques qui composent l’univers auditif de l’enfant. Qu’en reste-t-il?
Les sons qui nous entourent sont des empreintes sur notre vécu. L’enfant, tout en sensibilité, ressent la musicalité avec ses émotions avant d’utiliser son cerveau. Cette musique est belle parce qu’elle lui inspire la joie et non l’alliance des harmonies. Une chanson l’attire parce qu’elle ressemble à celle chantée tendrement par sa grand-mère.
L’histoire musicale d’un individu représente sa biographie. C’est ce qu’il a vécu et ce qu’il est. Dans la biographie de ma filleule Jessika, Van Halen cotoît Carmina Burana. En effet, ses parents se délectaient de la musique du groupe rock et sa mère s’est intéressée au classique lorsqu’elle a assisté à la représentation du Chœur polyphonique.
Ces expériences musicales imposées par l’environnement l’ont incité à s’intéresser à divers genres musicaux.
Si certaines mélodies sont inscrites dans notre mémoire affective, d’autres s’inscrivent de manière plus cérébrale et représentent un moment précis de notre vie. Les jeunes enfants d’une amie associent la chanson Life Is a Highway au film Les Bagnoles et non à Rascal Flatt. Pour les enfants de mon frère, les ritournelles du groupe Les 3 accords rappellent le long trajet Montréal-Toronto.