Le 17 février, à Toronto, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a donné un avant-goût de son exposition phare qui devrait attirer des dizaines de milliers de visiteurs. Il s’agit de La vie en Pop: l’art dans un monde matérialiste, en montre du 11 juin au 19 septembre 2010 à Ottawa. Cette exposition mettra en vedette plus de 200 œuvres dans divers formats: peintures, photographies, sculptures, vidéos, installations, affiches, t-shirts et macarons.
Montrée pour la première fois au MBAC et en Amérique du Nord, La vie en Pop réunit des œuvres des superstars de l’art contemporain: Andy Warhol, Jeff Koons, Damien Hirst, Martin Kippenberger, Takashi Murakami et Keith Haring, entre autres.
Le Warhol de cette exposition n’est pas celui des boîtes Brillo des années 1960, mais plutôt le Warhol qui «élimine la distance critique entre l’art, le divertissement et le marché, voire entre l’art et la vie.»
Dans le cas de Keith Haring, le public pourra se procurer toutes sortes de produits à l’effigie de ses créations graphiques; la boutique The Pop Shop, ouverte en 1986 dans SoHo, sera reconstituée et remise en service pour La vie en Pop. On présentera aussi quelques œuvres du couple homosexuel afro-américain Rob Pruitt et Walter Early, ce qui rappellera à quel point le public d’alors n’avait pas compris le message transmis, soit celui d’un groupe minoritaire s’adressant à un autre groupe minoritaire.
Selon Jonathan Shaughnessy, conservateur adjoint de l’art contemporain au MBAC, «les artistes de La vie en Pop ont risqué la colère des critiques, voire la controverse, pour séduire un public plus nombreux. La Vie en Pop s’aventure dans des champs d’exploration et de révélation à la fois essentiels et contrariants de l’histoire de l’art contemporain.»