Après avoir exploré différentes époques de l’histoire du Québec, Jean-Pierre Charland transporte son lectorat en Europe. Le roman Un Canadien à Paris est une fresque saisissante qui reconstitue l’atmosphère tourmentée d’un pays face à la menace d’une seconde guerre mondiale.
Théo et sa sœur Ophélie quittent Outremont en 1936 pour aller étudier en France, pour sortir de leurs petites habitudes confortables, de leurs convictions jamais remises en question, «pour voir comment va la vie ailleurs que dans la très sainte province de Québec».
Études à Paris
Le père offre à ses deux enfants une rente de 200 $ par mois pour la vie. Il tient à donner une large part de son héritage avant sa mort. Théo jouit, de surcroît, d’une bourse d’étude du gouvernement québécois.
Le frère étudie à l’École libre des sciences politiques, «vivier de la République française», et demeure à la Maison des étudiants canadiens. La sœur est inscrite à l’Université de Paris et loge au Foyer international des étudiantes.
À peine quelques mois après son installation à Paris, Théo doit avouer que la liberté des mœurs a inconsciemment compté dans son choix, une admission qu’il ne ferait ni à son père, ni à sa mère.


