Nouveaux microcertificats en services à l’enfance au Collège Boréal

Collège Boréal, services à l'enfance
Le Collège Boréal offre de nouvelles formations vouées à renforcer le secteur des services à l'enfance. Photo: courtoisie
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Publié 22/10/2025 par Julie Merceur

Le secteur des services à l’enfance est touché par une pénurie de personnel un peu partout au pays. Or, pour les communautés francophones minoritaires, l’enjeu est fondamental.

Selon Josée Latulippe, gestionnaire des services professionnels en éducation à la petite enfance au Collège Boréal, «les milieux éducatifs à la petite enfance jouent un rôle clé dans la construction identitaire des jeunes enfants».

services à l'enfance
Josée-Latulippe, du Collège Boréal.

«Ils sont essentiels à l’épanouissement de la langue française et des cultures francophones, particulièrement en situation linguistique minoritaire. Intégrés dans un continuum éducatif, ces milieux représentent une porte d’entrée importante pour vivre en français dès la petite enfance.»

Comportement, bien-être, sensibilisation

Pour répondre à la pénurie, le Collège Boréal vient d’annoncer la mise en place de nouvelles microcertifications dans le domaine:

  • Développement comportemental de l’enfant;
  • Bien-être et santé mentale;
  • Sensibilisation culturelle.

Ces cours en ligne seront donnés à partir de l’hiver 2026 et dureront trois mois.

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Garde et services à l’enfance: essentiels pour la francophonie minoritaire. Photo: Rapport du Bureau du vérificateur général de l’Ontario

En outre, ils sont offerts à tous les francophones en milieu minoritaire au Canada, pas seulement aux Ontariens, en vertu d’une subvention de plus de 760 000 $ octroyée par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC). Cette aide s’inscrit dans le cadre du Programme d’apprentissage et de garde des jeunes enfants du gouvernement du Canada.

Sommet de la Francophonie
Martin Normand, DG de l’ACUFC.

En 2024-2025, le Collège Boréal avait déjà obtenu près de 1,8 million $ en subventions destinées au développement des compétences d’une main-d’œuvre francophone qualifiée en petite enfance.

Selon l’établissement, ces nouvelles formations permettront aux gestionnaires et éducateurs de perfectionner leurs connaissances en développant de nouvelles compétences adaptées aux besoins spécifiques des communautés francophones en situation minoritaire.

Leadership, apprentissage, qualité

Ces microcertificats visent plusieurs objectifs :

  • renforcer le leadership en pédagogie, santé mentale et développement de l’enfant;
  • favoriser l’apprentissage de techniques de mentorat inclusif, accueillant et équitable;
  • accroître la qualité et la quantité de l’offre de formation dans ce secteur.

Les étudiants auront accès à des ressources, des outils pratiques et des formations personnalisées.

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«Mettant l’accent sur le mentorat, le bien-être et le leadership, ces formations permettent aussi de renforcer l’engagement du personnel en poste et d’améliorer la qualité des services dont bénéficient les familles», explique Josée Latulippe.

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On veut valoriser les éducatrices et éducateurs en services à l’enfance. Photo: Rapport du Bureau du vérificateur général de l’Ontario

Déficit de 10 000 éducatrices et éducateurs

Un rapport spécial du Bureau du vérificateur général de l’Ontario a mesuré la fameuse pénurie. Le déficit de personnel s’élève à environ 10 000 éducatrices et éducateurs de la petite enfance inscrits, francophones et anglophones confondus. Le gouvernement estimait pour sa part un manque de 8 500.

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Le rapport de la VG.

Ce manque de personnel réduit directement le nombre de places disponibles dans les centres. Par exemple, selon la Ville d’Ottawa, le nombre actuel de places pour les enfants francophones de 0 à 3 ans ne répond qu’à 52% de la demande.

Selon la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance, cette pénurie s’explique par plusieurs facteurs:

  • les salaires et conditions d’emploi peu avantageux;
  • le manque de ressources;
  • une faible rétention du personnel;
  • une demande croissante pour les services;
  • un manque de reconnaissance du secteur.

Au-delà des programmes et des formations, c’est la reconnaissance du métier qui serait en jeu. Ces microcertificats représentent un pas dans la bonne direction, s’accordent à dire les intervenants du milieu, mais elles ne suffiraient pas sans une revalorisation durable du métier et de ses conditions d’exercice.

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