En juillet 1760, par l’un de ces hasards de l’Histoire, des soldats français, des Acadiens, des Autochtones et quelques Canadiens se retrouveront au fond de la baie des Chaleurs pour livrer l’ultime affrontement de la Nouvelle-France. C’est la bataille de Ristigouche.
C’était la mission de la dernière chance pour sauver le Canada. Après la chute de Québec, en septembre 1759, Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial – qui sera le dernier gouverneur de la Nouvelle-France – est retranché à Montréal. Il lance un appel à l’aide en France pour obtenir des renforts et tenter de reprendre Québec aux Britanniques.
Vaudreuil demande 4000 hommes. Or, la France est aux prises avec les combats en Europe découlant la guerre de Sept Ans, qui en est dans sa quatrième année. Finalement, ce n’est que 400 hommes qui sont envoyés à bord d’une flottille de six navires armés.
L’expédition est menée par François Chenard de la Giraudais, alors que les troupes sont commandées par Gabriel-François d’Angeac.
Débâcle puis changement de cap
Les «renforts» quittent Bordeaux le 10 avril 1760. Dès le début, c’est la débâcle: le convoi est attaqué par des navires britanniques. Seules trois unités réussissent à s’échapper: le Machault (navire amiral), le Bienfaisant et le Marquis de Malauze.